La chambre criminelle de première instance près la Cour d’appel de Marrakech a décidé, ce mercredi, de reporter au 2 février prochain l’audience des trois mis en cause dans le viol répété d’une mineure en situation de handicap mental, qui a accouchée d’un enfant le 10 janvier dernier suite aux faits. Cet ajournement répond à une requête de la partie civile, pour préparer sa défense.
Le père de la victime, âgée de 13 ans, est représenté par des avocats mandatés par la section locale de l’Association marocaine des droits humains (AMDH) à El Attaouia-Tamlalt. Révélant les faits, l’ONG a annoncé précédemment s’être portée partie civile, en soutien au plaignant. Lors des trois séances déjà tenues dans le cadre de ce procès, la victime et son tuteur n’ont pas pu faire acte de présence, à défaut d’avoir réceptionné les convocations.
Pour leur part, les mis en cause âgés entre 60 et 72 ans sont poursuivis en détention. Une première audience s’est tenue le 3 décembre dernier, mais les séances ont été reportées successivement, en attendant la présence de la partie civile. Après que la victime a accouché dans un hôpital, le parquet a ordonné à la Gendarmerie royale de procéder à un test ADN pour établir le lien de cause à effet avec l’un des trois individus, selon des sources médiatiques locales.
A la lumière des faits, la section locale de l’AMDH a appelé la justice à mener une enquête approfondie et à prendre des mesures exemplaires, afin d’obtenir réparation à la mineure. Dans son récit des faits, le père de la victime a fait savoir que la petite famille, qui vit dans un douar de la commune d’Oulad Arrad, a dû quitter le lieu pour élire domicile ailleurs, à cause du regard des riverains.