Le débat autour de l’espace aérien du Sahara occidental a animé la session de ce lundi à la Chambre des députés espagnols, comme le rapporte l’agence EFE. En réponse à une question posée par un député du parti indépendantiste basque Bildu, le ministre des Affaires étrangères, José Manuel Albares, a déclaré que le gouvernement espagnol n’a pas l’autorité pour interdire l’ouverture de lignes aériennes vers les villes du Sahara.
«Les décisions des compagnies aériennes privées sont prises entre les entreprises elles-mêmes et les agences compétentes en matière d’aviation civile ; ce sont donc des décisions d’ordre technique.»
José Manuel Albares
Le ministre a notamment évoqué la liaison directe entre Madrid et Dakhla, lancée le 9 janvier par Ryanair. Depuis son inauguration, cette ligne est au cœur d’une campagne hostile menée par les partisans du Polisario en Espagne et au Parlement européen. Une eurodéputée a déjà interpellé la Commission européenne sur ce sujet par le biais d’une question écrite. En janvier, Bruxelles avait clarifié, dans sa réponse, que le Sahara occidental n’est pas inclus dans l’accord de transport aérien signé avec le Maroc, conformément aux arrêts rendus le 4 octobre 2024 par la Cour de justice de l’Union européenne.
En plus de Ryanair, Transavia, filiale du groupe Air France-KLM, et la compagnie espagnole Binter proposent également des vols vers Laâyoune et Dakhla, au départ de Paris et des Îles Canaries, respectivement.