La phase d’enquête est terminée pour quatre jeunes hommes parmi ceux rapatriés de la frontière entre le Myanmar et la Thaïlande, où ils ont été séquestrés et exploités par des réseaux de fraude électronique. Le dossier a maintenant été transmis à la chambre criminelle de première instance Casablanca, pour des accusations de traite d’êtres humains et d’enlèvement.
Selon SNRTnews, la chambre criminelle devrait bientôt fixer une date pour les audiences publiques. Le juge d’instruction a officiellement inculpé les quatre suspects—tous originaires de Marrakech—de participation à des faits de traite des êtres humains, d’enlèvement et de détention illégale, selon l’avocat casablancais Yassin Moujan, qui représente l’un des accusés. Les mis en cause restent en détention à la prison d’Aïn Sebaa (Oukacha).
L’enquête s’est terminée la semaine dernière après plusieurs mois d’interrogatoires et un examen détaillé du dossier. Fin 2024, le ministère des Affaires étrangères au Maroc a révélé que 34 jeunes nationaux avaient été secourus de réseaux criminels de cyberfraude. Ils ont été attirés à l’étranger par de fausses offres d’emploi, promettant des salaires élevés. Finalement, ils ont été détenus dans les zones frontalières qui échappent à l’autorité du gouvernement central du Myanmar, ainsi qu’au Laos et au Cambodge.
Les victimes ont été soumises au travail forcé, à l’exploitation et, dans certains cas, à la torture.