La ministre française de la Culture, Rachida Dati, fait l’objet d’une enquête pour soupçons de non-déclaration de plusieurs pièces de joaillerie de valeur à la Haute autorité pour la transparence (HATVP). Cité par l’AFP, le parquet de Paris a annoncé, mardi, une investigation sur une partie du patrimoine de la responsable, quelques mois après la parution d’une enquête du journal Libération.
En juin dernier, Rachida Dati a fait l’objet de signalements concernant ses déclarations de patrimoine, notamment son oubli d’y inclure dix-neuf pièces de joaillerie, d’une valeur estimée à 420 000 euros et qu’elle détiendrait depuis 2017. Les responsables politiques sont tenus de déclarer des bijoux, si leur valeur individuelle dépasse les 10 000 euros. Dans ce contexte, le ministère indique que l’enquête «a été confiée à la brigade financière et anti-corruption (BFAC) de la police judiciaire de la préfecture de police».
Depuis mai dernier, la ministre s’est défendue de toute irrégularité. Sur France Inter, elle a affirmé n’avoir «rien à régulariser». «Je n’ai jamais été prise en défaut sur aucune déclaration. Donc ce n’est pas aujourd’hui que ça va commencer», a-t-elle martelé, ajoutant envisager une plainte pour diffamation. De son côté, le média Blast a fait savoir que les bijoux non déclarés valoriseraient réellement 600 000 euros. Un chiffre que Rachida Dati a qualifié de «farfelu».
Dans une autre affaire, la ministre a été renvoyée devant le tribunal correctionnel de Paris pour corruption et trafic d’influence, au côté de l’ex-patron de Renault-Nissan Carlos Ghosn.