La Coordination nationale des familles des Marocains bloqués et détenus en Syrie et en Irak a reçu des informations selon lesquelles des Marocains figurent parmi les personnes libérées des prisons syriennes. À l’en croire, un citoyen marocain originaire du nord du Maroc, précisément de Tétouan, se trouve actuellement dans la prison de Saydnaya, où des équipes spécialisées continuent de creuser pour atteindre ses portes secrètes et ses souterrains.
Une source au sein de la Coordination a félicité le peuple syrien pour sa liberté et a souhaité que le pays retrouve sa gloire et sa prospérité. Cependant, elle s’inquiète pour le sort des Marocains détenus en Syrie. Ceux-ci se trouvent dans des zones sous le contrôle des « FDS » (Forces démocratiques syriennes dirigées par les Kurdes). Elle se demande si les rebelles rallieront ces zones pour les libérer ou s’ils se contenteront des territoires contrôlés par le régime.
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« Nous savons maintenant qu’ils se sont arrêtés à Manbij, une zone sous contrôle kurde. Et grâce à nos contacts avec des sources sur place, nous avons appris que les rebelles sont arrivés à Deir ez-Zor, ce qui signifie qu’ils n’ont actuellement que Raqqa et Hassaké devant eux, où se trouvent les Marocains », a fait savoir la source à Madar21. Elle ajoute : « Si les rebelles décident d’entrer dans la région de Hassaké, nous ne savons pas si une intervention américaine aura lieu ou non, ce qui augmente notre inquiétude quant au sort de nos enfants. »
Face à cette situation, la Coordination nationale des familles des Marocains bloqués et détenus en Syrie et en Irak appelle le gouvernement marocain à sortir de son silence et à intervenir pour sauver la vie des Marocains détenus en Syrie et les rapatrier avant qu’un drame ne survienne. La majorité des Marocains détenus en Syrie se trouvent principalement dans les régions de Hassaké, de Ghouiran et d’Al-Chaddadeh, actuellement sous le contrôle des FDS, a-t-elle précisé, sans toutefois communiquer de chiffres précis sur le nombre.
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En mars 2023, Habboub Cherkaoui, directeur du Bureau central des investigations judiciaires (BCIJ), s’était prononcé sur le retour des combattants présents dans les zones de conflit (Syrie et Irak). Il avait déclaré que cela représentait un défi sécuritaire majeur pour le Maroc. Une commission parlementaire suit ce dossier, qui relève également des compétences « d’autres instances officielles », avait-il ajouté. Évoquant le retour des enfants nés dans les zones de conflit et imprégnés d’idéologies extrémistes, le responsable avait indiqué que cela nécessitait un accompagnement psychologique. « Ils doivent également être inscrits dans un registre spécifique pour un suivi permanent par les autorités sécuritaires », avait-il ajouté.