Suite à cette campagne de circoncision collective, « cinq enfants ont été victimes d’infections et de complications graves ayant nécessité leur hospitalisation aux services de l’hôpital régional de Tanger », rapporte Al Akhbar, ajoutant que « la situation de deux des cinq enfants serait extrêmement grave et pourrait même provoquer une invalidité permanente difficile à soigner ». Les deux enfants sont toujours admis au service des soins intensifs, précise-t-on.
Des associations des droits humains ont lancé un appel aux autorités, notamment le ministère de la Santé et de la protection sociale, le parquet compétent de Tétouan, ainsi que toutes les institutions concernées, afin qu’une enquête soit rapidement ouverte pour faire la lumière sur cette affaire et situer les responsabilités.
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Cette enquête « se fondera sur les rapports médicaux établis par les spécialistes de l’hôpital régional de Tanger, après examen des infections ayant touché des enfants au niveau de leur appareil génital, et déterminera les responsabilités dans ce cadre, soit celles des médecins ayant effectué les circoncisions, ou celles des parents en ce qui concerne le suivi, l’hygiène et les traitements conseillés dans ce sens », souligne le quotidien.
Selon la même source, c’est une association locale de Chefchaouen qui a initié cette campagne de circoncision collective le 20 septembre dernier, à l’occasion de la fête d’Al Mawlid Annabaoui, au profit de 40 enfants issus des familles défavorisées. Un staff médical s’est ensuite chargé « d’effectuer les circoncisions dans des structures de l’hôpital provincial Mohammed V de la ville ».