CultureEconomieFranceMarocMondeMRESciencesSportUncategorized

Proposition de loi pour reconnaître la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental

Nom de domaine

Hier, mardi, la Commission des affaires étrangères et des communautés portugaises au Parlement portugais s’est penchée sur une proposition de loi présentée par le parti de droite Chega, qui appelle à reconnaître la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental.

Cette initiative demande une «reconnaissance immédiate de la souveraineté du Royaume du Maroc sur le Sahara occidental et la fin de tout contact avec la soi-disant « République arabe sahraouie démocratique » (Front Polisario)». Elle encourage également ce dernier à «déposer les armes et à s’engager dans des négociations pacifiques avec Rabat».

Lors des élections de mai dernier, Chega a réalisé une percée significative, s’imposant comme la deuxième force politique du pays avec 60 sièges au Parlement sur 230, derrière l’Alliance démocratique de centre-droit au pouvoir, qui détient 91 sièges. Le Parti socialiste, quant à lui, est tombé à la troisième place avec 58 sièges.

La proposition de Chega souligne que le Portugal maintient une «position ambiguë» sur ce conflit, en affirmant soutenir à la fois l’autodétermination sahraouie et le référendum promu par le Front Polisario, tout en adoptant également le plan d’autonomie sous souveraineté marocaine proposé par Rabat en 2007.

En juillet dernier, Paulo Rangel et le ministre d’État et des Affaires étrangères portugais avaient exprimé leur soutien à l’initiative d’autonomie marocaine, la qualifiant de base la plus sérieuse et crédible pour résoudre ce conflit, lors d’une rencontre avec Nasser Bourita, le ministre marocain des Affaires étrangères.

Chega critique le maintien de contacts par le Portugal avec les autorités de la «RASD», et considère cette position «ambiguë» comme un «obstacle injustifié» à l’approfondissement des relations amicales entre le Portugal et le Maroc. Le parti souligne que le mécontentement de Rabat s’est manifesté en septembre 2023, lorsque le soutien portugais aux opérations de secours et à l’aide humanitaire a été écarté après le tremblement de terre dévastateur dans la région d’Al Haouz.

«Le processus de normalisation internationale du Sahara en tant que partie intégrante du Royaume du Maroc est déjà en cours et irréversible. Ne pas le reconnaître pleinement éloigne le Portugal d’un consensus croissant en Europe occidentale et au-delà. Pire, cela introduit une tension inutile dans les relations entre le Portugal et le Maroc, nuisant gravement aux intérêts nationaux.»

Parti Chega

Chega rappelle que plusieurs pays ont reconnu la souveraineté marocaine sur le Sahara et ont ouvert des consulats dans la région, estimant que «la politique actuelle du Portugal est devenue insignifiante et dépassée».

Positions Divergentes

Lors de la discussion de la proposition au sein de la Commission des affaires étrangères, le député de Chega, Diogo Pacheco Amorim, a affirmé que la proposition de son parti défend «les intérêts permanents de l’État portugais» aux côtés du Maroc, un «ami historique indispensable».

De son côté, Pedro Delgado Alves, député du Parti socialiste, a comparé la situation du Sahara occidental à celle du Timor oriental, une ancienne colonie portugaise, et a jugé que la proposition de Chega est «complètement contradictoire avec la position de l’État portugais sur le conflit du Sahara occidental».

Paulo Neves, du Parti social-démocrate, a souligné que «cette comparaison est nouvelle pour le Parti socialiste» et que les socialistes ne l’ont jamais soutenue lorsqu’ils étaient au pouvoir. Il a ajouté que le Portugal a adopté «une position très équilibrée et précise, défendant les intérêts du Maroc et du Maghreb ainsi que ceux du Portugal», tout en maintenant des contacts avec le Front Polisario.

Jorge Pinto, du Parti Livre, a exprimé son opposition à la proposition de Chega, la qualifiant de «terrifiante», tandis que Rodrigo Saraiva, de l’Initiative libérale, a également comparé la crise du Sahara à celle du Timor, rappelant que ce dernier a réussi son processus d’indépendance.

Il est prévu qu’une date soit fixée pour le vote sur la proposition de loi de Chega lors d’une session générale de l’Assemblée nationale.





Source link

Articles connexes

le Maroc impose ses conditions

klayen

Séisme d’Al Haouz: Une reconstruction à l’ancienne fait exception

klayen

Le dynamisme des IDE se poursuit

klayen