Le Registre Social Unifié (RSU) s’impose comme un outil central pour améliorer l’efficacité des programmes sociaux au Maroc, a affirmé mardi à Casablanca le directeur général de la CNSS, Hassan Boubrik, lors de l’Africa Financial Summit (AFIS 2024).
Ce dispositif innovant permet un ciblage précis des ménages vulnérables, en se basant sur des critères vérifiables comme la consommation d’électricité ou la possession de biens matériels. Il remplace les anciennes méthodes de subventionnement généralisé, souvent inéquitables, en allouant les aides directement aux foyers les plus dans le besoin, a précisé Boubrik.
Le directeur général a mis en avant des exemples concrets, comme le programme d’Assurance Maladie Obligatoire (AMO), où l’État prend en charge les cotisations des ménages les plus vulnérables. Il a également souligné l’importance des partenariats public-privé, notamment pour étendre les services grâce à 3.200 points de paiement sécurisés, répondant ainsi à la croissance exponentielle des demandes, notamment durant la crise du Covid-19.
S’exprimant sur l’avenir, Boubrik a appelé à bâtir des systèmes de protection sociale solides en Afrique, nécessitant une volonté politique forte et une gestion rigoureuse des ressources pour assurer leur pérennité face aux défis économiques et sociaux du continent. Le forum AFIS 2024 rassemble plus de 1.000 acteurs financiers africains pour débattre des réformes nécessaires dans un contexte de bouleversements régionaux et mondiaux.
M.Ba.
