Le Polisario a pris part, ce samedi à Tokyo, à la 2e journée de la réunion préparatoire du sommet Japon-Afrique. La délégation du Front est conduite par son «ministre des Affaires étrangères», Mohamed Sidati, se félicite l’agence SPS. Il a pris la même place qu’a occupée, hier, le représentant du Polisario ; entre les délégations de la Zambie et du Zimbabwe. Une présence qui cette fois n’a pas généré d’incidents.
L’agence SPS a publié une dépêche accompagnée de photos de Sidati, saluant des membres de la délégation du Zimbabwe. Une participation aux TICAD toujours rejetée par le Japon. Un rejet maintes fois communiquée officiellement par Tokyo à l’Union africaine et aux pays africains qui accueillent des sessions de la TICAD, comme en août 2022 au gouvernement tunisien. Pour rappel, dans un document officiel de la Mission du Japon auprès de l’UA, adressé à la Commission de l’UA, le 19 août 2022, Tokyo avait précisé que seuls les Etats ayant reçu une invitation cosignée par le Premier ministre nippon Kishida Fumio et le président tunisien Kaïs Saïed sont autorisés à prendre part aux travaux du 8e sommet de la TICAD. Une précision ignorée par l’UA et la Tunisie.
Pire l’Algérie, par des manœuvres violant la souveraineté du Japon, veut imposer des représentants du Polisario aux sommets de la TICAD organisés sur le territoire japonais. Preuve en est la présence d’une délégation du mouvement séparatiste à la réunion ministérielle de la TICAD en octobre 2018 à Yokohama.
Face au fait accompli, l’ancien ministre japonais des Affaires étrangères, avait précisé que «même si une entité, qui se déclare comme un ‘pays’ que le Japon ne reconnait pas, est assise dans cette salle, cela ne signifie pas que le Japon la reconnait d’une quelconque façon implicite ou explicite en tant qu’Etat».
En revanche, l’Algérie évite la politique du forcing lors des sommets de l’UA avec la Russie, la Chine, les Etats-Unis, l’Italie, la Turquie, la Corée du sud et l’Arabie saoudite. Alger tente d’imposer la présence du Polisario uniquement aux sommets de partenariats avec le Japon et l’Union européenne. Lors des réunions Ligue arabe-Union africaine, de nombreux pays arabes boycottaient le conclave en raison de la présence du Polisario. La dernière session de ce cadre de coopération remonte d’ailleurs à décembre 2016 à Malabo en Guinée équatoriale.