Tarifs jugés élevés, pauvreté de l’offre hôtelière nationale, manque de libertés individuelles et déficit en animation… Ce sont entre autres les raisons qui poussent de nombreux Marocains à passer les vacances à l’étranger. Et, la Turquie est devenue l’une de leurs destinations privilégiées grâce à ses offres touristiques intéressantes : avion+transfert+hôtel (4 étoiles)+excursion sont proposés à partir de 9 000 dirhams par personne et atteignent 25 000 dirhams pour un produit de luxe malgré la hausse des tarifs aériens. En témoigne le nombre record de 7,3 millions de touristes, accueillis en juillet 2024. En tout, 28,9 millions d’étrangers ont été accueillis au cours des sept premiers mois de l’année.
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En Égypte, les offres touristiques sont tout aussi attrayantes. Au Caire, il est possible de trouver un bon hôtel 4 étoiles à 60 euros la chambre double. À Hurghada, les hôtels des grandes enseignes proposent la chambre double à 1 000 dirhams. En Europe, le sud de l’Espagne est la destination privilégiée des touristes marocains surtout ceux du vieux continent. Ces derniers se ruent vers Marbella, Torremolinos, Benalmádena, Fuengirola, Estepona, Puerto Banús en raison de leur proximité, de l’animation et des prix pratiqués tant pour les locations de résidence que dans la restauration ou l’hôtellerie. Au cours des sept premiers mois de 2024, la péninsule ibérique a accueilli 53,37 millions, soit 12 % de plus qu’au cours de la même période en 2023, selon les données de l’Institut national de la statistique (INE). Une embellie confirmée en juillet avec un accueil de 11 millions de touristes, en hausse de 7,3 % comparativement à la même période de 2023.
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Selon les explications de Salouane Afandi Berrada, spécialiste de l’Outgoing tourism, les agences de voyages marocaines bénéficient de tarifs préférentiels au niveau de l’hôtellerie en Turquie, en Thaïlande et en Égypte qui permettent de concocter des séjours à des prix qualifiés de corrects, rapporte L’Économiste. Le Maroc dont l’ambition est d’accueillir 17,5 millions de touristes nationaux et étrangers à l’horizon 2026 doit revoir sa stratégie. Pour rappel, le tourisme national avait connu une embellie pendant la pandémie de Covid-19 – en 2021 et 2022 – marquée par la fermeture des frontières.
