Dans les camps de Tindouf, la tribu des Oulad Tidranine veut venger un de ses membres, un commerçant victime d’un vol d’une cargaison de téléphones portables, achetée en Mauritanie, dont la valeur financière est estimée à plus de 8 millions de dinars algériens (~590 000 DH). Une opération qui serait orchestrée par des éléments du Polisario. Le trafic de drogue, la contrebande et le détournement de carburants ou des aides humanitaires sont souvent gérés par des hommes de main de certains hauts responsables du Front.
De retour dans les camps, le négociant a porté plainte auprès des services de sécurité du Polisario. Une requête qui a été ignorée, a confié auprès de Yabiladi un ancien membre du Polisario ayant regagné le royaume. Le poids des considérations historiques tribales dans la région a pesé dans la prise de cette décision, a-t-il expliqué. Le commerçant a été contraint ensuite de solliciter l’aide de sa tribu.
Après une réunion urgente, les Oulad Tidranine sont passé à l’acte, mettant le feu à des véhicules appartenant à la gendarmerie. Un avertissement, indiquent-ils, adressé à la direction du Polisario pour qu’elle rende rapidement justice au commerçant. Ils ont rappelé que les assassins d’un des leurs ont bénéficié d’une protection, fui les camps de Tindouf pour s’installer légalement en Espagne. La situation risque de se détériorer, menacent les Oulad Tidranine.
Les Oulad Tidranine, au même titre que les Oulad Dlim et les Rguibates-Bouihates, ayant pris part à l’Intifada de 1988, sont marginalisés par la hiérarchie du Front.