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PLF 2026: Les choses sérieuses commencent

PLF 2026: Les choses sérieuses commencent

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La préparation du projet de loi de finances (PLF) pour 2026 franchit un pas. En effet, le calendrier des réunions de la Direction du budget avec les différents ministères a démarré.

L’un des points importants du PLF 2026 concerne la consolidation du statut du Maroc comme pays émergent, à travers notamment le renforcement des investissements des secteurs public et privé. Sur la base de ces priorités, l’économie nationale devrait enregistrer un taux de croissance d’environ 4,5% en 2026

L’objectif de cette étape est de finaliser les arbitrages et l’allocation des crédits à inscrire dans le prochain budget. Ce travail prend en principe deux semaines, parfois avec quelques arbitrages à faire par rapport à des enveloppes de quelques ministères.

Parallèlement, le ministère en charge du Budget travaille sur les mesures qui seront insérées dans le PLF et les rapports qui l’accompagnent.

Vers la fin du mois de septembre, les données et les mesures seront finalisées. En même temps, démarrera le travail avec le Secrétariat général du gouvernement (SGG) sur la rédaction des mesures. Par la suite, suivront des réunions en interne afin de trancher sur les mesures à introduire dans le prochain PLF.

Renforcer la confiance entre l’administration et ses usagers

Pour l’heure, ce qui est sûr c’est qu’elles devront renforcer les priorités contenues dans la note d’orientation adressée aux ministres et aux secrétaires d’Etat au début du mois d’août dernier. C’est le cas du grand chantier annoncé par SM le Roi relatif au développement territorial intégré, vecteur de réhabilitation des territoires et de réduction des disparités sociales et spatiales. Cela suppose une administration publique modernisée et plus proche des territoires. En effet, le pays est engagé dans une profonde transformation de son organisation administrative.

Cela passera notamment par la poursuite de la digitalisation, la simplification des procédures et l’amélioration de l’accessibilité des services administratifs. Le but est de renforcer la confiance entre l’administration et ses usagers, de soutenir l’élan entrepreneurial et d’améliorer l’attractivité des territoires. Le chantier de la déconcentration administrative se poursuivra également à travers la finalisation du cadre législatif, la révision des structures administratives et l’actualisation des schémas directeurs, afin de consolider cette mutation institutionnelle profonde.

Ce qui ressort de manière forte du PLF pour 2026 concerne la consolidation du statut du Maroc comme pays émergent, à travers notamment le renforcement des investissements des secteurs public et privé. Sur la base de ces priorités, l’économie nationale devrait enregistrer un taux de croissance d’environ 4,5% en 2026. En même temps, le déficit budgétaire continuera de se réduire pour atteindre 3% du PIB en 2026, contre 3,5% attendus à la clôture de l’année en cours. Quant au taux d’endettement, il sera maîtrisé à 65,8% du PIB à l’horizon 2026.


EEP, justice…

L’année prochaine verra la poursuite des réformes institutionnelles, avec l’accélération des processus de restructuration des établissements et entreprises publics (EEP) visant à rationaliser le budget et à recentrer leurs interventions sur les missions stratégiques de l’Etat. Il s’agira aussi d’améliorer les performances économiques et sociales, et de réduire progressivement la dépendance vis-à-vis du budget général grâce à des mécanismes de financement plus diversifiés et plus efficients.

La réforme de la justice n’est pas en reste. Dans ce dossier, les efforts se poursuivront pour étendre la numérisation, avec l’élargissement des plateformes de gestion électronique des dossiers judiciaires, l’activation de nouveaux modules informatiques et la mise en place d’une plateforme nationale dédiée aux ventes aux enchères judiciaires. Ces actions visent à rapprocher la justice des citoyens, à réduire les délais de traitement et à renforcer la transparence.

De même, la révision de la carte judiciaire se poursuivra, avec le renforcement du maillage territorial des juridictions et la standardisation des tribunaux de la famille. Idem pour la modernisation des infrastructures judiciaires en vue de garantir un accès équitable à la justice sur l’ensemble du territoire national.


Tournant de l’Etat social

2026 marque un tournant majeur dans l’action de l’Etat dans le domaine social, avec une orientation claire vers un impact ciblé et efficace dans la mise en œuvre des politiques publiques. «Le Maroc connaît une transition progressive vers une approche de ciblage plus rigoureuse, adossée à des instruments modernes de pilotage et visant un impact mesurable sur le développement humain. Cette évolution traduit une conviction forte: la justice sociale ne doit plus être envisagée uniquement comme un mécanisme de correction, mais comme une résultante directe de la dynamique de croissance et d’investissement productif, engagée au niveau national», selon un document du ministère des Finances. Elle se concrétise par l’adoption d’un modèle d’aide directe, conditionnelle et ciblée, au profit des familles les plus vulnérables. L’opérationnalisation du Registre social unifié (RSU) constitue l’un des piliers fondamentaux de ce nouveau modèle. Ces dispositifs assurent un ciblage plus juste et plus transparent des bénéficiaires, tout en renforçant la capacité de l’Etat à conduire son action sociale avec précision et efficience.

Leur déploiement effectif à l’échelle nationale a permis, à fin mai 2025, l’enregistrement de plus de 3,5 millions de familles, soit environ 19 millions de personnes, avec une forte représentation des zones rurales. Ce nouveau modèle ambitionne un impact social mesurable, en passant d’une logique d’aide directe à une logique d’autonomisation, fondée sur des critères de développement humain tels que la scolarisation des enfants, le suivi sanitaire, la vaccination et la prévention du handicap.

M.C.

 

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