Les groupes d’opposition à la Chambre des représentants ont exprimé, lors de la réunion de la Commission des finances et du développement économique, des réserves sur les hypothèses du projet de loi de finances (PLF) 2025.
Ils estiment que les prévisions, telles que le taux de croissance de 4,6% et l’inflation à 2%, sont excessivement optimistes. Abderrahim Chahid, président du groupe Socialiste, a qualifié les prévisions budgétaires de « non réalistes » en l’état actuel des défis économiques mondiaux et locaux. Le président du groupe Haraki, Driss Sentissi, critique également le PLF, mettant en doute la capacité du gouvernement à maîtriser le déficit budgétaire et à augmenter le taux de croissance. Selon lui, le budget reste « trop comptable » et limite l’investissement dans la recherche scientifique et le développement économique des régions rurales.
Rachid Hamouni, président du groupe Progrès et Socialisme, reconnaît l’intérêt des grands projets structurels pour 2030 mais souligne le besoin de plans stratégiques visant l’emploi durable, la durabilité écologique et la relance des PME.
Tandis qu’Abdellah Bouanou, du groupement Justice et Développement, estime que les hypothèses sur les prix des matières premières sont raisonnables, mais que le gouvernement devrait mieux prioriser des enjeux tels que l’eau et la réforme des entreprises publiques.
M.Ba.