Créé par arrêté viziriel le 11 juillet 1950, le parc national de Tazekka est l’un des plus anciens du royaume. Il se situe dans la partie nord du Moyen Atlas, près de la ville de Taza. Il avait été crée pour «protéger toutes les ressources naturelles existantes au sommet de Jbel Tazekka, spécialement la futaie de cèdres», peut-on lire sur un site dédié au lieu.
D’une superficie de 680 hectares, le parc «est inséré dans un circuit touristique d’une longueur totale de 76 kilomètres», précise la même source. L’endroit est très prisé lors de la période estivale par les habitants des villes et villages situés aux alentours. Ils y viennent pour pique-niquer et respirer un bol d’air frais dans un environnement pur et montagneux et ainsi échapper à la chaleur étouffante.
Bab Boudir, un complexe récréatif prisé par les habitants de Taza, situé au coeur du parc national de Tazekka. / Ph. DR
Contacté par Yabiladi, Sidi Imad Cherkaoui, ornithologue et professeur de l’université Moulay Ismaïl indique que le parc «se trouve dans le massif de Tazekka, où il y a des zones boisées mais aussi montagneuses». Certains écosystèmes sont bien conservés «notamment le Chêne vert et le Chêne Liège. Ce dernier se trouve à un étage humide», déclare le scientifique.
Cerf de Bérbérie
Beaucoup d’espèces cohabitent dans le lieu de 680 hectares et en font un lieu riche en faune. «Le cerf de bérbérie, une espèce d’antilope qui avait disparu depuis plusieurs siècles au Maroc, a été réintroduit avec succès», ajoute Sidi Imad Cherkaoui. Ce dernier vit encore dans la zone frontalière algéro-tunisienne. Le gouvernement tunisien a offert quelques spécimens au gouvernement marocain et dorénavant «cette espèce est au cœur de la population de Tazekka».
Le cerf de Bérbérie, une espèce emblématique du parc national de Tazekka. / Ph. Tazekka.com
Auparavant, le parc était connu pour «héberger une espèce de Léopard», révèle notre interlocuteur. Aujourd’hui disparue, on peut se consoler en admirant d’autres espèces animales telles que le «mouflon à manchettes, le porc-épic, l’aigle de Bonelli, l’aigle royal ainsi que d’autres rapaces».
«C’est un des derniers bastions pour le percnoptère d’Egypte, un petit vautour dont le nombre a beaucoup régressé au Maroc. Le parc national de Tazekka est l’un des derniers sites où on trouve une population de cette espèce.»
Le parc national de Tazekka est aussi riche en grottes, la plus connue étant celle de Friouato. Ces dernières sont «importantes pour les chauve-souris, dont plusieurs espèces existent, notamment la barbastelle qui est très présente au Maroc», conclut l’ornithologue.