Le football a commencé au Maroc comme une activité sportive coloniale. Sous le protectorat français et espagnol (1912-1956), le sport a été introduit dans les centres urbains comme Casablanca, Rabat, Tanger, Fès et Meknès. Elle gagne rapidement en popularité auprès des jeunes, leur offrant une forme d'expression culturelle sportive et de solidarité forte dans un environnement politiquement chargé de domination coloniale. Les stades de football sont devenus des espaces où l’autorité française se heurtait à l’identité marocaine authentique, pour finalement devenir des stades de cohésion et de lutte nationale.
L’ère post-libération a été témoin de la consolidation du football en tant que force unificatrice du peuple marocain. L’équipe nationale, aux côtés de clubs tels que le Wydad et le Raja, est devenue un symbole de la renaissance nationale, transcendant les étroites loyautés régionales et rassemblant les Marocains sous la bannière d’un enthousiasme national commun.
Larbi Ben Embarek, connu dans le monde entier comme le « Joyau noir », est l’une des figures les plus marquantes de l’histoire du football marocain. Il est apparu au milieu du XXe siècle, brisant les barrières, comme l’un des premiers acteurs africains et arabes à atteindre une renommée mondiale sans précédent. Son séjour en Europe, notamment en France, a démontré le talent unique que le Maroc peut offrir à un public mondial. Ben Moubarak n’était pas seulement un footballeur, mais plutôt un pionnier qui a jeté les bases de générations de joueurs marocains aspirant à concourir sur la scène mondiale.
Le Maroc a gravé son nom dans l'histoire du football en tant que première équipe arabe et africaine à se qualifier pour le deuxième tour de la Coupe du Monde de la FIFA en 1986, qui s'est déroulée au Mexique. Cet événement était plus qu'un simple exploit sportif ; Il s’agissait plutôt d’un moment de fierté et de fierté continentale, et d’un témoignage de l’investissement stratégique du Maroc dans le sport du football.
En bref, la Coupe du Monde de la FIFA 2022 organisée par le Qatar a été un autre moment marquant de l’histoire. Le Maroc a surpris le monde en devenant le premier pays africain et arabe à atteindre les demi-finales du tournoi. Ce succès sans précédent a enflammé l'enthousiasme de la nation arabe de l'océan au Golfe et a résonné au-delà de ses frontières, unissant les sociétés arabes et africaines dans les célébrations de la victoire commune dans la plupart des capitales, même parmi les ennemis de notre intégrité territoriale en Algérie. et l'Afrique du Sud.
L’effectif 2022, dirigé par le sélectionneur Walid Regragui, incarnait une combinaison de compétences tactiques rares. Des joueurs tels qu'Achraf Hakimi, Yacine Bounou, Sofiane Boufal et Hakim Ziyech ont démontré leur créativité et leur excellence, tandis que le succès de l'équipe a attiré l'attention du monde entier sur l'infrastructure du football marocain et sa vision à long terme.
L'exploit le plus marquant réalisé par le Maroc dans le domaine de la diplomatie du football a été sa sélection pour accueillir la Coupe du monde de football 2030, alors que la FIFA a officiellement approuvé, mercredi 11 décembre 2024, l'organisation par le Royaume du Maroc de la phase finale de la Coupe du monde 2030, en son dossier commun avec l'Espagne et le Portugal, un dossier qui a reçu une grande confiance de la part de l'instance qui régit le football mondial. Cette décision très importante reflète la position avancée que le Maroc a acquise dans le domaine de ce sport mondial et sa capacité à construire des partenariats stratégiques avec ses amis européens.
L'organisation de la Coupe du monde 2030 est un projet qui s'inscrit dans les objectifs globaux de développement du Maroc. Les préparatifs comprennent la modernisation des stades existants, la construction de nouveaux stades et l'amélioration des infrastructures urbaines pour répondre aux normes internationales. Des villes comme Casablanca, Rabat, Marrakech, Fès et Tanger devraient bénéficier de ce tournant de développement, qui laissera un héritage dont les effets positifs vont bien au-delà du championnat de football et s'étendent aux domaines du développement économique et socioculturel.
L’influence du football au Maroc s’étend bien au-delà du terrain de jeu. Le sport est devenu un puissant moteur de transformation sociale et économique visant à stimuler les investissements dans les infrastructures, le tourisme et le développement communautaire. La construction d'autoroutes, d'aéroports et de lignes ferroviaires à grande vitesse, ainsi que le développement d'hôtels et de restaurants de classe mondiale, reflètent le rôle du football dans la formation de l'identité moderne d'un Maroc sophistiqué.
Au Maroc, le football a évolué en plus d'un siècle, passant d'un passe-temps colonial à une pierre angulaire de l'identité nationale et du prestige international. Le voyage depuis l'époque du joyau noir, Al-Arabi Ben Moubarak, Abdullah Al-Antaki, surnommé Malaga, Hassan Aksabi et Hamadi Hamidouche, jusqu'à l'éclat historique des demi-finales au Qatar et à l'anticipation d'accueillir le Mondial 2030 Coupe, montre le chemin de l'ambition légitime et le miracle d'une grande réussite.
Alors que le Maroc continue d’investir dans les infrastructures, le développement de la jeunesse ainsi que la coopération et les partenariats internationaux, le sport reste un symbole de l’ambition et de la vision de la nation. Avec chaque but marqué par un attaquant marocain et chaque match gagné, le Maroc confirme sa place non seulement dans le monde du football mais aussi dans le cœur de millions de supporters marocains, arabes, africains et internationaux qui voient le sport comme le reflet de leurs espoirs. rêves et identité collective.