Dans le cadre d’Octobre Rose, campagne mondiale de sensibilisation au cancer du sein, l’Association Fès-Saïss a organisé, mercredi, une conférence sous le thème : «Comment peut-on diminuer le risque du cancer du sein chez la femme».
Initiée par Ikbal Meskini, présidente de la commission de la femme de l’Association reconnue d’utilité publique, la rencontre a été animée par un panel d’expertes. Y figurent notamment Dr Aziza Bidaoui, gynécologue à Fès, Aziza Serraj, coach sportif, Mouna Boussaid, médecin nutritionniste et diabétologue, ainsi que Saloua Hanif, coach IBA. Pour l’initiatrice de la conférence, «la sensibilisation à cette maladie n’est pas fortuite. Car, le cancer du sein est la forme de cancer la plus répandue chez les femmes au Maroc, représentant environ 23% de tous les cas de cancers». Avec une incidence de 49 cas pour 100.000 femmes, cela signifie que près de 12.000 femmes sont diagnostiquées chaque année. Derrière ce chiffre se cachent des contrastes sociaux : les femmes les plus vulnérables, vivant dans des zones rurales ou des quartiers populaires, sont les premières concernées.
Si le ruban rose est un symbole important, il doit impérativement se traduire par un accroissement des dépistages. A ce titre, Dr Aziza Bidaoui souligne que «la détection précoce est importante dans la prise en charge de cette maladie, qui touche majoritairement les femmes âgées de 40 à 69 ans». «Ces femmes sont beaucoup plus à risque de développer cette maladie : près de 50 % des cancers du sein sont diagnostiqués entre 50 et 69 ans», renchérit la gynécologue. Paradoxalement, par manque d’informations, le taux de participation au dépistage reste insuffisant chez cette tranche d’âge. «Il est donc essentiel de renforcer la communication et la sensibilisation, en insistant sur l’importance de passer des mammographies régulières», recommande l’experte.
Même son de cloche auprès des autres intervenantes qui affirment que «la prévention et la sensibilisation sont des enjeux cruciaux pour limiter l’ampleur de cette maladie». Même si les jeunes femmes ne sont pas les premières concernées, il faut les informer à un âge précoce pour mieux prévenir à long terme le cancer du sein, et permettre un relais vers leur entourage, notamment leur famille. Ainsi, l’on pourrait assurer une meilleure prévention pour les années à venir. «Outre le dépistage précoce, il faut faire du sport pour mieux respirer et dégager la toxine.
Manger sainement permet également d’être en bonne santé et se préserver du diabète et des maladies cardiovasculaires», conseillent les hôtes de l’Association Fès-Saïss. En tout cas, leur conférence a connu un franc succès. En témoigne la participation de près d’une centaine de femmes qui «serviront de relais pour sensibiliser beaucoup plus de personnes».
Y.S.A