Le ministre des Affaires étrangères, de la coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita, a présidé, jeudi à New York, la e réunion ministérielle annuelle du Groupe des amis des pays à revenu intermédiaire, et ce en marge de l’Assemblée générale des Nations unies.
Cette réunion, tenue sous la thématique «Voies pour surmonter les défis spécifiques et multidimensionnels auxquels sont confrontés les pays à revenu intermédiaire pour parvenir au développement durable», s’inscrit dans le cadre de la présidence du Maroc du Groupe des pays à revenu intermédiaire dans le cadre des Nations unies, qu’il assure depuis janvier 2023.
Cette réunion à laquelle ont pris part plusieurs ministres des Affaires étrangères des pays membres et chefs d’institutions onusiennes et de représentants de banques multilatérales de développement, a été l’occasion de débattre des principales priorités du Groupe en matière de coopération pour le développement.
Dans sa déclaration d’ouverture de cette réunion ministérielle, Bourita a rappelé les priorités de la Déclaration ministérielle de Rabat, adoptée lors de la Conférence ministérielle sur les pays à revenu intermédiaire, qui a eu lieu au Maroc, les 5 et 6 février dernier en soulignant que cette déclaration représente une feuille de route pour une action commune du Groupe des pays à revenu intermédiaire, en vue de repenser la coopération internationale, de l’adapter à leurs besoins et priorités de développement et de renforcer la coopération à travers des mécanismes innovants de coopération Sud-Sud et triangulaire.
Il est également essentiel que la communauté internationale reconnaisse que la catégorie des pays à revenu intermédiaire doit être au cœur d’un développement mondial inclusif qui ne laisse aucun pays pour compte a-t-il affirmé en soulignant que les pays à revenu intermédiaire représentent un baromètre de l’état du développement durable dans le monde, en raison de leur place et poids dans l’économie mondiale, de leurs atouts, de leurs richesses naturelles, de leur diversité économique mais aussi des défis qu’ils ont à relever en matière de développement durable.
Le ministre a ensuite relevé qu’il est primordial de trouver une réponse aux défis de l’accès au financement concessionnel, de la finance climat et de l’endettement, à travers une réforme effective de l’architecture financière internationale ainsi que de renforcer la présence des pays à revenu intermédiaire dans les processus de gouvernance mondiale et de négociations internationales sur les enjeux de développement.
Par ailleurs, Bourita a indiqué que ce groupement de pays à revenu intermédiaire constitue un véritable levier de plaidoyer et de changement en vue d’une coopération efficace et inclusive, ajoutant que grâce à une mobilisation collective, l’ambition légitime de sortir du «piège du revenu intermédiaire» est à la portée du Groupe.
Il a notamment appelé le Groupe à poursuivre son plaidoyer en vue de l’élaboration d’un Plan d’action stratégique pour les pays à revenu intermédiaire pour la période 2025-2030, ainsi que pour l’élaboration d’un plan de réponse inter-institutions spécifique et complet pour les pays à revenu intermédiaire.