Accompagné du Prince héritier Moulay El Hassan et du Prince Moulay Rachid, le roi Mohammed VI a présidé, vendredi à Rabat, l’ouverture de la première session de la quatrième année législative de la 11ᵉ législature, rapporte The Associated Press. Prononçant son discours annuel devant les élus, il s’est félicité de la position de la France qui soutient la souveraineté du Maroc sur l’ensemble du territoire du Sahara et qui appuie l’initiative d’autonomie dans le cadre de l’intégrité territoriale du Maroc, comme seule base de résolution de ce conflit régional.
Le règlement des conflits de souveraineté sur le Sahara reste le moteur de la politique étrangère du Maroc, a réaffirmé le souverain marocain, saluant les triomphes diplomatiques et les présentant comme un progrès vers la résolution du conflit qui dure depuis des décennies en faveur du Maroc. En 2020, les États-Unis ont reconnu la marocanité du Sahara en échange de la normalisation des relations entre le Maroc et Israël. Des pays dont l’Arabie saoudite et 18 membres de l’Union européenne dont l’Espagne ont depuis emboîté le pas. Des positions dont s’est félicité le roi Mohammed VI.
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« Cette évolution positive, qui fait prévaloir le bon droit et la légitimité par la reconnaissance des droits historiques du Maroc, est portée par un grand pays, doté du statut de membre permanent au Conseil de Sécurité et reconnu comme un acteur influent de la scène internationale », a déclaré Mohammed VI, soutenant les efforts déployés dans le cadre des Nations Unies pour jeter les bases d’un processus politique devant aboutir à un règlement définitif de cette question dans le cadre de la souveraineté marocaine.
Le souverain s’est également félicité de la reconnaissance des pays arabes et africains : « Nous sommes également fier des positions des pays arabes et africains frères qui soutiennent de façon très claire et responsable l’intégrité territoriale du Royaume, et plus particulièrement ceux qui ont ouvert
des consulats à Laâyoune et Dakhla ». À l’en croire, les alliés africains du Maroc considèrent le Sahara comme « le cœur d’initiatives continentales stratégiques », notamment un pipeline prévu s’étendant du Nigeria et une initiative annoncée l’année dernière pour donner aux pays du Sahel un accès supplémentaire aux routes commerciales atlantiques.
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« Nonobstant tout ce qui a été réalisé, la prochaine étape exige de tous un surcroît de mobilisation et de vigilance pour conforter durablement la position de notre pays, et il importe de continuer à plaider la justesse de notre Cause et à contrecarrer les manœuvres des adversaires », a ajouté le roi Mohammed VI, martelant que les principes fondamentaux de la place du Maroc doivent être expliqués au petit nombre de pays qui continuent de renverser la logique du droit et de nier les faits historiques.
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Ce discours annuel du roi Mohammed VI devant les parlementaires intervient quelques jours après la décision de la Cour de justice annulant les accords de pêche entre l’Union européenne (UE) et le Maroc. Ces accords étaient caducs, car établis « sans le consentement du peuple du Sahara occidental », a indiqué l’UE. Une décision contestée par Rabat. « Le Maroc n’est pas partie à cette affaire, qui concerne l’Union européenne d’une part, et le “polisario” soutenu par l’Algérie d’autre part », a indiqué un communiqué officiel. Rabat a dénoncé des « erreurs de fait suspectes » et des « errements juridiques évidents » qui témoigneraient, selon le royaume, « d’une méconnaissance totale des réalités du dossier, sinon d’un parti pris politique flagrant ». À l’inverse, l’Algérie a salué la décision de la Cour de justice européenne. Elle estime qu’elle confirme l’illégalité des accords commerciaux conclus avec le royaume.