Quatre agents de renseignement français, retenus à Ouagadougou depuis un an, ont retrouvé la liberté le 19 décembre dernier. Une libération qui met, encore une fois, en avant le rôle joué par le roi Mohammed VI dans les négociations.
Dès l’annonce de leur libération, le président français Emmanuel Macron s’est empressé de « remercier chaleureusement » le souverain marocain pour son intervention “décisive” dans ce dossier épineux, rappelle Paris Match. Il faut dire que cette affaire, qui dure depuis décembre 2023, mettait la DGSE (Direction générale du renseignement extérieur française) dans l’embarras.
Alors que les relations entre la France et le Burkina Faso se sont dégradées depuis l’arrivée au pouvoir du chef de la junte Ibrahim Traoré en 2022, le Maroc, lui, a tissé des liens solides avec ce pays.
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En 25 ans de règne, le roi du Maroc a multiplié les visites officielles (42 pays africains sur 54) et les accords bilatéraux (plus de 1 500). Une diplomatie de terrain qui lui a permis de bâtir des relations de confiance avec ses homologues africains.
Si cette libération est un succès pour le Maroc, elle marque aussi un rapprochement stratégique entre Paris et Rabat, amorcé lors de la visite d’Emmanuel Macron au Maroc en octobre dernier.
Dans l’entourage de Mohammed VI, on qualifie cet acte d’“humanitaire”. Il n’en reste pas moins que le Maroc s’affirme comme un acteur incontournable de la stabilité en Afrique de l’Ouest, une région où l’influence française s’effrite.