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Mohamed Ouaabouz, un associatif humanitaire entre le Maroc et la France


Mohamed Ouaabouz, «Moha» pour les plus proches, a grandi dans un petit village entre Rissani et Erfoud, dans la région d’Errachidia. Très jeune, il a migré en France avec sa famille. En 1979, il s’installe à Blénod-lès-Pont-à-Mousson. Au fil des années, il a incarné une passerelle entre deux cultures différentes, incarnant désormais un exemple vivant de coexistence et d’intégration entre les deux pays.

Mohamed Ouaabouz est en effet un homme aux multiples facettes. Après un BEP électrotechnique et un baccalauréat professionnel en maintenance, il a complété ses études par un BEP fonderie. En 2019, il a complété sa formation par un brevet professionnel «activités récréatives générales». Il a travaillé à l’usine Saint-Gobain PAM pendant 27 ans, acquérant une précieuse expérience avant de se reconvertir dans les activités extrascolaires, au sein des écoles de Pont-à-Mousson.

Dans les années 1990, Mohamed s’est lancé dans le monde de l’action associative à caractère sociale. Il a pu s’impliquer dans plusieurs organisations comme le SNI (Solidarité nationale et internationale) et l’Association des jeunes de la Zac de Breuil, ainsi que dans le club de football local. Cette participation citoyenne a posé les jalons de son expérience confirmée dans l’humanitaire. Au fil du temps, il a développé une vision claire de l’impact positif de la solidarité collective sur la vie des autres.

Des initiatives humanitaires sur le terrain

L’expérience de Mohamed avec l’association SNI a été déterminante dans sa vie. A travers ces voyages humanitaires, il a vu concrètement comment la solidarité fédérait les individus pour apporter un changement positif dans la vie des gens, même à petite échellez. Cette prise de conscience l’a poussé à créer sa propre ONG.

«Moha», comme il préfère se faire appeler, confie à Yabiladi avoir «toujours voulu créer une association». En 2016, il discute de son projet avec un ami du sud-est du Maroc. Son rêve s’est réalisé avec la création de PAM’LIER, qui associe les initiales de Pont-à-Mousson et le verbe «LIER», en guise de trait d’union entre la France et le Maroc. La structure opère entre les deux pays et lance de nombreuses activités humanitaires et sociales, avec un impact local significatif.

Parmi ses action, l’association a œuvré à acheminer des vêtements et des couvertures aux nomades des régions de Tinghir et Merzouga, à soutenir les orphelinats en leur fournissant des habits et des jouets, outre l’organisation de caravanes caritatives en France pour distribuer de la nourriture et des vêtements aux sans-abri. Mais le souvenir le plus marquant de Mohamed reste celui d’une famille près de Tinghir, vivant dans des conditions difficiles au milieu des détritus.

«Nous avons également fourni des béquilles à une femme estropiée et nous continuons à suivre régulièrement la situation de la famille. Je me souviens encore de l’accueil des habitants, de leur hospitalité. Ils nous ont offert de la nourriture gratuitement ou avec des réductions importantes, alors que nous étions 27 personnes.»

Mohamed Ouaabouz

L’une des initiatives marquantes de l’association a été un voyage en bus chargé d’équipements et de tenues de football à travers la France et l’Espagne, pour acheminer la cargaison vers les régions du sud-est du Maroc. L’association a également participé à l’aide aux sinistrés du séisme d’Al-Haouz, survenu le 8 septembre 2023. Dans ce contexte, des couvertures ont été envoyées, des fauteuils roulants, des tentes et des béquilles. L’ONG a également organisé un match amical avec une équipe féminine à Tinghir, affirmant ainsi son engagement à développer le sport féminin au niveau local.

Parallèlement ses activités caritatives, Mohamed est directeur des activités extrascolaires dans les établissements de Pont-à-Mousson. Il est aussi vice-président du club de football féminin et entraîneur de l’équipe U18F de l’AS Pagny. Il s’efforce constamment de soutenir les formations sportives des zones reculées du Maroc, notamment féminines.

Par ailleurs, «Moha» est fier de sa double identité marocaine et française. Il la considère comme une source de force et une opportunité de dynamiser les relations entre ses deux pays. En effet, il se considère comme un pont entre deux cultures, œuvrant toujours à promouvoir la coopération humanitaire. Il ne se considère pas comme un simple MRE, mais plutôt comme un lien entre les deux pays, cherchant à apporter soutien et assistance là où il y en a besoin.





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