L’assaillant impliqué dans l’attentat de la mosquée de la Grand-Combe, survenu le 25 avril dernier, a été mis en examen et placé en détention, a annoncé le parquet de Nîmes, vendredi 9 mai. Auteur des coups de couteau sur Aboubakar Cissé, jeune Malien de 22 ans, Olivier Hadzovic fait face à des accusations de «meurtre prémédité à raison de la race ou de la religion», qui constituent deux circonstances aggravantes du crime.
Hier en matinée, le concerné a été remis aux autorités françaises par l’Italie, où il a fuit avant de se rendre à la police. Cité par l’AFP, un communiqué de la procureure de Nîmes, Cécile Gensac, a fait savoir que le jeune homme n’avait pas été en mesure de faire des déclarations, lors de sa première audition par le juge d’instruction. De ce fait, «il sera interrogé ultérieurement», cette incapacité à s’exprimer n’étant pas liée à une «velléité d’obstruction ou de soustraction», selon l’avocat de la défense, Me Adrien Gabeaud.
Celui-ci prévoit notamment de demander «un certain nombre d’expertises» sur son client, dont médicales relevant de la psychiatrie. De son côté, le parquet affirme l’intention individuelle du mis en cause de commettre le meurtre. Après son passage à l’acte, Olivier avait filmé la victime agonisante, en proférant des insultes contre la religion.
Cette mise en examen a été annoncé deux jours avant une marche nationale contre l’islamophobie, prévue dimanche 11 mai à Paris, en hommage à Aboubakar Cissé. A l’appel d’organisations politiques et de la société civile, d’universitaires, d’auteurs et de personnalités publiques, des rassemblements sur l’ensemble du territoire français devraient se tenir le même jour.
Depuis l’attentat, la dépouille de la victime a été rapatriée au Mali pour y être inhumée.