«Migrations et littératures du monde» est le nouvel ouvrage de l’écrivain et critique littéraire franco-marocain, Salim Jay. En partenariat avec le Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME) et paru aux éditions La Croisée des Chemins, l’opus propose une anthologie de romancières et de romanciers du monde. A partir d’une expérience personnelle ou de témoignages recueillis, ils racontent «les tenants et les aboutissants intimes de la migration».
L’auteur prolonge ici un exercice d’écriture déjà commencé dans «Littératures méditerranéennes et horizons migratoires», en allant «du côté de la Somalie et de son lien à l’Italie, de l’Irak autant que de la Syrie, sans oublier le Cameroun et les États-Unis, le Mexique ou la Hongrie, le Sénégal ou la Guinée, tout en donnant à lire des écrivains originaires du Maghreb».
«On ne sera pas surpris de la franchise et de la finesse d’un Mohammed Khaïr Eddine racontant son retour au Maroc. Plus étonnant de découvrir le récit Badawi du franco-syrien Mohed Altrad, désormais couvert d’or et l’âpreté du vécu, jadis, de George Orwell ‘Dans la dèche à Paris et à Londres.’ On sera séduit par Miguel Torga avec Senhor Ventura qui nous mène jusqu’en Chine et bouleversé par Je ne voulais pas partir de Abdoulaye Soumah, entre trois dizaines de voix fraternelles qui composent Migrations et littératures du monde», souligne l’éditeur.
L’auteur questionne particulièrement «l’idée qu’on est un être humain et que la Terre est notre adresse», dans l’espoir de «légitimer un jour que personne, nulle part, ne soit parqué chez soi». En attendant que «le monde soit le pays de tous et les pays des mondes ouverts à tous», Salim Jay propose un voyage à travers les littératures.
Cette anthologie en fait parte, constituant «une invitation à lire les autres, tous les autres, sans discrimination comme on voudrait qu’il soit possible d’aller vers autrui et d’accueillir autrui sans discrimination».