La présidente du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH), Amina Bouayach, a plaidé, vendredi à Rabat, pour un engagement accru en faveur de la protection des droits des migrants en Afrique. Elle s’exprimait lors d’une réunion du groupe de travail sur la migration du Réseau des institutions nationales africaines des droits de l’Homme (RINADH), où elle a souligné l’urgence d’une action coordonnée face aux défis migratoires croissants.
Mme Bouayach a mis en avant le rôle clé des institutions nationales des droits de l’Homme (INDH) dans la documentation et la dénonciation des violations, ainsi que dans l’élaboration de politiques adaptées. Elle a rappelé que plus de 21 millions d’Africains vivent dans un autre pays du continent, et que l’Afrique du Nord est devenue une plaque tournante de la migration, avec de nombreux drames en Méditerranée.
Le CNDH a également mené plusieurs initiatives, notamment un partenariat avec l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) pour prévenir les disparitions en contexte migratoire. Une feuille de route de collaboration a été soumise au Comité des Nations unies sur les travailleurs migrants, et des discussions sont en cours pour renforcer la coopération au sein du réseau africain.
Cette réunion a réuni plusieurs responsables africains des droits humains, venus du Kenya, du Zimbabwe, du Nigeria et de la République Démocratique du Congo. Les participants ont échangé sur les évolutions normatives et juridiques en matière de migration et ont discuté des contributions du groupe de travail à la prochaine COP29, avec pour ambition d’intégrer la dimension migratoire aux discussions sur le climat.
M.Ba.