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Meurtre de Laura de Pradena Caceres à Marmande : procès de Younès Moudni

Meurtre de Laura de Pradena Caceres à Marmande : procès de Younès Moudni



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Younes Moudni comparaît du 27 au 30 janvier devant la cour d’assises de Lot-et-Garonne pour le meurtre de Laura de Pradena Caceres, commis en 2022 à Marmande. La jeune femme de 32 ans est morte dans la rue Gillet, à deux pas de son logement marmandais, dans la nuit du 16 au 17 février 2022. Lors de l’audience, la présidente « retrace cet appel reçu par les pompiers le 17 février 2022 au petit matin », rapporte Le Parisien. Ce jour-là, la jeune femme se trouvait au sol dans la rue, hurlant, et sollicitait l’aide des pompiers. Son corps sera découvert, en plein centre-ville de Marmande. Elle était en arrêt cardio-respiratoire, avec plusieurs plaies importantes au visage et au thorax. Il y avait beaucoup de sang devant la porte ouverte du numéro 30. Elle avait été poignardée dans le dos avec un couteau de 31 cm.

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Dans la foulée, son compagnon avec qui elle entretenait une relation récente sera interpellé. Younès reconnaîtra avoir porté quatre coups de couteau à sa compagne. « Ce soir-là, dira-t-il en garde à vue, il n’avait pas eu l’intention de la tuer mais son attitude lui avait fait perdre la tête. » Mais le Marocain est coutumier du fait. « […] il s’était emporté, m’avait traitée de p… car j’étais rentrée tard du souk. Il avait cogné dans une armoire, puis m’avait demandé pardon », se souvient Sonia, son ex-femme qui a fait savoir connaissance au Maroc par l’intermédiaire d’un ami commun. Sonia et Younès s’étaient mariés au Maroc, et l’accusé l’a rejoint en France en décembre 2017. À la barre, l’ex-femme raconte que Younès est devenu « violent verbalement » après la mort de son père : « Il s’est mis à boire de l’alcool. Si je ne faisais pas ce qu’il demandait, il m’insultait, m’a craché dessus. »

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Sonia évoque une brûlure de cigarette qu’il s’était infligée à lui-même : « À chaque fois que je regarderai cette brûlure, lui avait-il dit, je te haïrai », se souvient encore l’ex-femme. Les violences conjugales continuent. Un jour d’octobre 2018, elle reçoit une claque : « Ma tête tournait, je saignais du nez, il est parti chercher un couteau à la cuisine en disant : Je vais me tuer. Aujourd’hui, c’est toi ou moi. Quand ma mère et ma fille sont arrivées, elles ont essayé de le calmer. » Sonia a réussi à obtenir le divorce. Younès Moudni a, lui, écopé d’une peine de cinq mois de prison avec sursis pour ces violences.

À son tour, Nabil, le frère de l’accusé dresse le portrait de l’accusé. À l’en croire, son grand frère a eu une enfance difficile au Maroc. Il a vécu avec un père sévère, intransigeant, qui lui portait des coups. « Mon père l’avait inscrit dans une école privée pour qu’il réussisse et lui mettait la pression pour étudier. Une fois où il l’avait surpris à jouer au foot, il l’a attaché par les pieds pour lui frapper la tête, on a cru qu’il était mort », raconte Nabil.

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Le procès se poursuit jusqu’au 30 janvier 2025. Younès encourt une peine de réclusion criminelle à perpétuité.



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