Une réunion dédiée à la gestion des ressources hydriques et aux préparatifs de la prochaine campagne agricole, présidée par le ministre de l’Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts, s’est tenue ce lundi 15 juillet, à Rabat, informe un communiqué de presse.
La campagne agricole actuelle se déroule dans un contexte climatique défavorable, marqué par une sévère sécheresse et un déficit hydrique important. Au 14 juillet, le cumul pluviométrique national était de 240mm, soit une baisse de 34% par rapport à une campagne normale. Le taux de remplissage des barrages à usage agricole n’atteint que 29% de leur capacité. En conséquence, l’irrigation à partir des barrages a été arrêtée dans la plupart des grandes zones irriguées, à l’exception des périmètres du Loukkos et Tafrata.
Face à cette situation critique, le ministère a mis en place des mesures conjoncturelles d’urgence pour sauvegarder les cultures pérennes, notamment à travers des irrigations d’appoint pour les jeunes plantations. De plus, des actions structurelles sont programmées dans le cadre des stratégies Génération Green 2020-2030 et du programme national d’approvisionnement en eau potable et d’irrigation 2020-2027, visant à moderniser les systèmes d’irrigation et à améliorer l’efficacité hydrique.
La campagne agricole actuelle a été sévèrement impactée par le retard des pluies, entraînant une importante baisse des superficies semées et des rendements. La production prévisionnelle des trois principales céréales s’élève à 31,2 millions de quintaux, en chute de 43% par rapport à la campagne précédente. Les légumineuses et les cultures sucrières ont également enregistré de fortes diminutions due à la rareté de l’eau d’irrigation.
En vue de la prochaine campagne agricole 2024-2025, le ministère prépare une série de mesures pour assurer l’approvisionnement en semences et en engrais, soutenir les filières agricoles, et gérer l’eau d’irrigation de manière plus efficace. Le gouvernement continuera de soutenir les semences certifiées et de subventionner les engrais pour maintenir des prix abordables pour les agriculteurs. Par ailleurs, des programmes structurants tels que le développement du semis direct et l’irrigation de complément des systèmes céréaliers seront intensifiés.