Medhi Benatia, directeur football de l’OM, et Olivier Létang, président du LOSC, ont connu leur verdict ce jeudi après leur suspension conservatoire la semaine dernière par la FFF. Trois mois ferme + trois avec sursis pour le Marseillais, un mois ferme + un mois avec sursis pour le Lillois, informe L’Equipe. Des sanctions lourdes qui font déjà grincer des dents.
Le dirigeant olympien, déjà sous le coup d’un sursis après une altercation avec l’arbitre Bastien en septembre (six matches de suspension, dont trois ferme), a été sanctionné pour son emportement lors d’OM-Lille (14 janvier). En fin de match, Benatia avait violemment reproché au quatrième arbitre, Clément Turpin, de ne pas siffler un penalty pour l’OM, alors mené 1-0. Carton rouge et cascade de reproches : la commission a retenu «l’attitude véhémente» de l’ex-défenseur international marocain.
Côté Lille, Olivier Létang paie son geste hors cadre : en descendant des tribunes pour agripper le bras du quatrième arbitre, réclamant la fin du temps additionnel, le président a franchi la ligne rouge.
Réaction immédiate de Marseille : le club annonce faire appel, dénonçant une sanction «disproportionnée». Dans un communiqué cinglant, l’OM souligne que «les images ont démontré l’absence de menace» et rappelle que le délégué FFF présent a confirmé ce point lors de l’audience. «Convaincus du caractère injuste de cette décision, nous irons jusqu’aux juridictions administratives si nécessaire», martèle le club, qui voit là un «acharnement» contre Benatia.
La balle est désormais dans le camp de la FFF. En attendant, Benatia, pilier de la stratégie sportive de l’OM, devra rester à distance du terrain.
