Les activités de la réunion préparatoire régionale africaine de la quinzième session de la Conférence des Parties à la Convention de Ramsar sur les zones humides (COP15) ont débuté mercredi 8 janvier à Marrakech et se poursuivent jusqu'au 10 janvier.
L'événement a vu la participation de représentants de 40 pays africains membres de la Convention, ainsi que d'organisations internationales et d'experts dans le domaine de la gestion des zones humides. La réunion vise à unifier les positions africaines et à discuter des questions stratégiques liées à la conservation et à l'exploitation durable des zones humides.
Dans son discours d'ouverture, Abdul Rahim Al-Hoomi, directeur général de l'Agence nationale des eaux et forêts, a souligné l'importance des zones humides en tant que principale source d'eau, de biodiversité et de contrôle du changement climatique. Al-Hoomi a souligné que ces systèmes ont connu une détérioration significative, perdant 35 % de leur superficie depuis 1970, ce qui constitue une menace pour l'environnement et les personnes qui en dépendent. Il a souligné l'engagement du Maroc dans les politiques nationales, telles que la stratégie « Forêts du Maroc 2020-2030 », visant à protéger ces espaces et à renforcer la résilience des communautés locales face aux défis environnementaux.
Al-Hoomi a souligné que le continent africain, qui comprend 44 % des sites Ramsar mondiaux, est confronté à de grands défis en raison de la détérioration de ces zones. Il a appelé à intensifier la coopération entre les pays africains et les organisations internationales, citant des initiatives telles que les « Zones humides méditerranéennes » et « Ramsar » pour les pays d'Afrique australe comme modèles de coopération durable.
De son côté, le secrétaire général adjoint de la Convention de Ramsar, Guy Aldous, a vanté les ressources naturelles de l'Afrique, appelant à une meilleure protection de ces espaces pour éviter des pertes supplémentaires de biodiversité. Il a souligné que la réunion constitue une opportunité pour définir des priorités communes qui renforceront la position africaine lors de la prochaine session de la conférence.
Parmi les principaux sujets abordés lors de la réunion : le nouveau plan stratégique de la Convention pour la période 2025-2034, qui vise à promouvoir l'enregistrement de nouveaux sites d'importance mondiale et à améliorer la connectivité environnementale, notamment en ce qui concerne les établissements d'oiseaux migrateurs.
La réunion abordera également le rôle des zones humides dans la réalisation des objectifs du Cadre mondial pour la biodiversité adopté lors de la quinzième session de la Conférence sur la diversité biologique, car ce sont des environnements vitaux capables de faire face au changement climatique. Le renforcement de la structure institutionnelle de la Convention de Ramsar pour améliorer la gouvernance et accroître la reconnaissance internationale sera discuté, en plus de discuter de la mobilisation des ressources financières nécessaires pour protéger ces écosystèmes.
Dans un contexte connexe, l'Agence nationale des eaux et forêts a dévoilé son projet d'inscrire 10 nouvelles zones humides sur la liste Ramsar d'ici fin 2025, ce qui portera le nombre total de sites marocains inscrits à plus de 48 sites. L'agence cherche à renforcer les outils techniques et les mécanismes de gouvernance pour améliorer la coordination entre les différents acteurs, afin d'assurer une gestion durable de ces domaines vitaux.