Le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA) au Maroc et le Haut-Commissariat au Plan (HCP) ont conjointement organisé, le 9 juillet à Rabat, un évènement pour présenter le Rapport sur l’état de la population mondiale édité cette année par l’UNFPA. Cet événement, tenu en marge de la célébration de la journée mondiale de la population (11 juillet), a permis de se pencher sur des dynamiques démographiques contemporaines et des défis qu’elles soulèvent, à la lumière notamment des résultats du 7e Recensement Général de la Population et de l’Habitat (RGPH) réalisé par le HCP en septembre 2024.
Le Maroc est l’un pays confronté à la baisse de la fécondité, mais pour certaines raisons : selon les chiffres officiels, 33% des personnes âgées de plus de 50 ans déclarent en effet avoir eu moins d’enfants que désiré, et près de la moitié (47%) disent que c’est pour des raisons de contraintes financières.
S’appuyant sur des travaux de recherche universitaire et sur de nouvelles données issues d’une enquête UNFPA/YouGov réalisée dans 14 pays, dont le Maroc, ce rapport intitulé « La véritable crise de la fécondité: La quête du libre arbitre en matière de procréation dans un monde en mutation» met en lumière une réalité préoccupante : des millions de personnes à travers le monde ne sont pas en mesure d’avoir le nombre d’enfants qu’elles souhaitent, non par rejet de la parentalité, mais en raison d’obstacles économiques et sociaux.
A noter que la rencontre a réuni des experts de l’Université Mohammed VI Polytechnique (UM6P), de l’Organisation du monde islamique pour l’éducation, les sciences et la culture (ICESCO), de l’Institut Royal des Études Stratégiques (IRES), de l’Université Mohammed V de Rabat ainsi que du Policy Center for the New South. Les intervenant ont d’ailleurs identifié des pistes d’action porteuses en matière de politiques de population lors de cette journée, marquée également par la célébration du 50ème anniversaire de la présence de l’UNFPA au Maroc.