Les services du Fonds Monétaire International (FMI) viennent d’achever les consultations de 2025 au titre de l’article IV avec le Maroc. Lors de leur mission qui s’est déroulée du 27 janvier au 7 février, les services du FMI ont livré des conclusions globalement satisfaisantes. En effet, la croissance économique du Royaume devrait s’accélérer cette année à 3,9% contre 3,2% en 2024, « car la production agricole rebondira après les sécheresses récentes et le secteur non agricole continuera de se développer à un rythme soutenu dans un contexte de forte demande intérieure »/
Selon le Fonds, une croissance plus forte devrait porter le déficit courant de la balance des paiements autour de sa norme de autour de 3%, par rapport à ses niveaux bas actuels, tandis que l’inflation devrait se stabiliser autour de 2%, souligne encore le Fonds. Les services du FMI estiment d’ailleurs que les risques pesant sur les perspectives sont globalement « équilibrés », avec une grande incertitude concernant l’impact économique des tensions géopolitiques et du changement climatique.
Concernant l’actuelle orientation économique, le FMI s’aligne sur les décisions de Bank Al-Maghrib (BAM). « Avec les anticipations d’inflation ancrées autour de 2 % et peu de signes de pressions sur la demande, l’orientation de la politique monétaire actuelle, globalement neutre, est appropriée. Les services du FMI sont d’accord avec BAM que les futures modifications du taux directeur doivent rester tributaires des données. Alors que l’inflation est revenue aux alentours de 2 %, Bank Al-Maghrib devrait continuer la préparation de sa transition vers un dispositif de ciblage de l’inflation », poursuit le Fonds.
Par ailleurs, l’institution internationale salue la réforme du système fiscal et la réforme en cours de la loi organique relative à la loi de finances, qui devrait introduire une nouvelle règle budgétaire fondée sur un ancrage de la dette à moyen terme. Elle appelle toutefois à mettre en œuvre une nouvelle approche des politiques actives du marché du travail, en se concentrant sur la main-d’œuvre perdue dans le secteur agricole en raison de la succession des sécheresses.