Les 12 et 13 mai, le président algérien Abdelmadjid Tebboune a effectué une visite d’État en Slovénie, emportant avec lui le dossier sensible du Sahara. À Ljubljana, après une rencontre avec son homologue slovène, Natasa Pirc Musar, Tebboune s’est réjoui de «l’entente totale entre l’Algérie et la Slovénie sur l’ensemble des dossiers».
Il a salué «les positions de la Slovénie concernant la question du Sahara occidental, en faveur d’une solution acceptée par les deux parties sous l’égide des Nations unies, qui reconnaît le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination à travers l’organisation d’un référendum».
De son côté, la présidente slovène n’a pas évoqué le dossier du Sahara. Pour rappel, le gouvernement slovène a réaffirmé, le 18 avril, que le plan marocain d’autonomie pour le Sahara occidental «est une base solide pour une solution définitive» à ce différend régional.
Mme Natasa Pirc Musar a mis l’accent sur les liens économiques : «La Slovénie attache une grande importance à sa coopération commerciale avec l’Algérie, notamment en matière d’approvisionnement en gaz, qui couvre la moitié de sa consommation annuelle. Nous saluons donc la signature du contrat d’approvisionnement pour 2026 et 2027.»
«Je me réjouis de l’excellente coopération entre nos deux pays dans divers domaines. Nous travaillons ensemble pour renforcer cette collaboration, notamment dans l’intelligence artificielle, la coopération policière, les énergies renouvelables, l’agriculture, l’apiculture, ainsi que dans les technologies de l’eau et de l’espace.»
Mme Natasa Pirc Musar
La visite d’État de Tebboune s’est conclue par une réunion avec le Premier ministre Robert Golob, marquée par la signature de protocoles d’accord sur la mise en place d’un mécanisme de consultation politique, la coopération policière et le transport maritime. Les deux pays ont également signé un mémorandum d’entente dans le domaine spatial à des fins pacifiques, selon des médias algériens.
Cette visite d’Etat d’Abdelmadjid Tebboune interpelle, surtout après l’absence remarquée de l’Algérie aux célébrations organisées le 9 mai par la Russie pour commémorer le 80e anniversaire de la victoire sur les Nazis pendant la Seconde Guerre mondiale. Une cérémonie à laquelle le président Vladimir Poutine avait convié les dirigeants du Mali, du Niger, du Burkina Faso et surtout le Libyen Khalifa Haftar.