Le groupe parlementaire de l’Union socialiste des forces populaires (USFP) à la Chambre des représentants a annoncé la suspension de toute coordination sur la motion de censure, avec les autres composantes de l’opposition dans l’Hémicycle. Dans un communiqué, la formation a justifié son revirement par l’absence d’une «volonté réelle et sincère de donner vie à l’initiative».
La source a ajouté que certaines composantes de l’opposition ont préféré «s’enliser dans des détails personnels et techniques sans rapport avec les conventions et les pratiques politiques et parlementaires». Sans nommer de parties, la formation a estimé que «certains» auraient «sapé l’initiative à travers des fuites médiatiques qui servent leur agenda et visent à tromper l’opinion publique».
Le même communiqué a noté que le parti et son groupe parlementaire étaient conscients que l’opposition ne pouvait obtenir de majorité absolue des députés en faveur de la motion.
Dans son article 105, la Constitution donne la possibilité à la Chambre des représentants de s’opposer à ce que le gouvernement continue ses actions, en approuvant une motion de censure. Or, celle-ci ne saurait être recevable sans l’appui d’au moins un cinquième des membres. Le vote majoritaire est ensuite nécessaire, à partir de trois jours francs après le dépôt de la motion.
Le même texte énonce que la censure votée entraîne une démission collective du gouvernement. Dès lors, aucune motion de la Chambre des représentants n’est recevable pendant un délai d’un an.
Au Maroc, le recours à la motion de censure a été rare. Ni le premier, en 1964, ni ne second, en 1990, n’ont permis de renverser de gouvernement.