L’Union nationale des personnes en situation de handicap a tenu un sit-in, ce mercredi, devant le Parlement à Rabat. Elle y a dénoncé ce qu’elle qualifie de «marginalisation systématique» et d’«exclusion persistante», après des années promesses sur la mise en œuvre de la carte spéciale handicap. Lors de ce rassemblement, les organisateurs ont ainsi fustigé l’absence d’actions gouvernementales concrètes, tout en annonçant que cette première initiative ne serait que le début d’une série d’actions de mobilisation.
Dans un communiqué diffusé la veille, l’Union a tenu «le gouvernement et l’Etat pleinement responsables des souffrances persistantes de milliers de citoyens en situation de handicap, par la non-activation de la carte à cet effet, bien que cette mesure soit portée au Bulletin officiel». En l’espèce, nombre de citoyens se trouvent «privés de leurs droits fondamentaux à la santé, aux transports, à l’éducation, aux services, à la participation active à la vie sociale et économique, ainsi qu’à une vie décente», ont déploré les organisateurs, lors du sit-in.
En mai 2024, le Conseil de gouvernement a approuvé le projet de décret 2.22.1075 relatif à l’octroi de la carte spéciale pour les personnes en situation de handicap, en phase avec la mise en œuvre de la loi cadre 97.13 sur la protection des droits des personnes en situation de handicap. Le ministère de la Solidarité, de l’insertion sociale et de la famille a ensuite mis en place une plateforme digitale simplifiée, pour recevoir et gérer les demandes.
Outre ce volet, l’Union a pour sa part appelé à l’activation d’une allocation mensuelle, considérant l’insuffisance des aides occasionnelles, qui n’illustrent pas un engagement politique pérenne. A l’issue de ce rassemblement, les organisateurs ont réitéré cette revendication, tout en affirmant leur attachement à exercer leurs droits.
Par ailleurs, ils ont appelé à «ouvrir un dialogue national sérieux et responsable avec les représentants des personnes en situation de handicap, afin de les faire participer dans l’élaboration des politiques publiques en la matière».