AfriqueCultureEconomieFranceMarocMondeMRESciencesSportUncategorized

L’UE face au défi de la rivalité Maroc-Algérie pour ses intérêts sécuritaires et énergétiques

L’UE face au défi de la rivalité Maroc-Algérie pour ses intérêts sécuritaires et énergétiques

Nom de domaine

L’Union européenne se trouve «prise dans un exercice d’équilibre insoutenable», cherchant à maintenir des relations bilatérales solides avec le Maroc et l’Algérie, deux pays dont les relations diplomatiques sont rompues depuis 2021. C’est la principale conclusion d’une analyse récente publiée par International Politics and Society (IPS), un journal d’analyse politique édité par la Friedrich-Ebert-Stiftung (FES).

Ignorer la «rivalité» entre ces deux voisins d’Afrique du Nord pourrait compromettre les intérêts européens en matière de sécurité, d’énergie et de migration, avertit Emmanuel Cohen-Hadria, membre du conseil d’administration de Diplomeds, un groupe de réflexion sur les politiques transméditerranéennes, et co-éditeur d’une étude explorant les voies de coopération entre le Maroc et l’Algérie.

Selon lui, la solution réside dans une approche plus proactive pour résoudre les conflits entre Rabat et Alger. «L’UE a trop longtemps considéré le différend algéro-marocain comme un problème gérable», souligne Cohen-Hadria. Mais les récentes crises régionales ont mis en lumière les dangers d’une telle complaisance. «Si l’UE veut réellement être un fournisseur de sécurité crédible, elle doit donner la priorité à la résolution des conflits là où ses intérêts sont en jeu», a-t-il déclaré.

Il exhorte Bruxelles à dépasser la simple rhétorique en soutenant des initiatives de dialogue discrètes de «piste II» impliquant la société civile marocaine et algérienne, des universitaires et des chefs d’entreprise, dans le but de reconstruire progressivement la confiance. Ces initiatives font référence à des efforts de diplomatie informelle où des acteurs non étatiques engagent un dialogue pour réduire les tensions et favoriser la compréhension mutuelle.

L’Union pour la Méditerranée, une organisation intergouvernementale réunissant 43 pays d’Europe et du bassin méditerranéen, pourrait également jouer un rôle en facilitant une coopération pratique et discrète entre les deux pays, même sur des questions techniques où la reconnaissance diplomatique formelle est absente.

«La question n’est plus de savoir si l’Europe peut se permettre de s’engager, mais si elle peut se permettre de ne pas essayer», conclut le document.





Source link

Articles connexes

Libération de la jeune fille Malak et sa mère

klayen

Coupe du Trône : Fin de parcours pour le Raja et le Wydad

klayen

Blé : Forte chute des ventes françaises au Maroc

klayen