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Lorsque la religion se transforme en algorithme Web

Lorsque la religion se transforme en algorithme Web

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* Écrit par / / Mohamed Boufas *

Aujourd’hui, les gens ne vont plus aux bibliothèques pour lire, ni aux chercheurs pour poser, mais ils ouvrent plutôt les pages des téléphones, et écrivent une petite question dans un moteur de recherche, donc ils ont un torrent de réponses religieuses, de fatwas, de décisions et d’opinions, certains sont contradictoires, certains sont extrêmes, et la plupart d’entre eux sans un soutien scientifique sobre. Les «pages Web» d’aujourd’hui sont devenues celle qui formule la conscience des religieuses, mais est plutôt devenue la première référence pour la plupart des musulmans dans tout ce qui concerne la croyance, le comportement et les transactions. Ici, la tragédie contemporaine commence.

Dans ce chaos numérique, des milliers de sites et pages gérés par des personnes qui ne connaissent pas leurs antécédents, leurs niveaux scientifiques et leurs intentions. Certains d’entre eux portent le manteau du juriste, certains d’entre eux assument le rôle du « prédicateur renouvelé », et ils affirment tous qu’ils portent la vérité absolue. Il n’y a aucune institution scientifique qui les surveille, ni une référence intellectuelle qui les tient responsables, ni un esprit critique qui les arrête. Le résultat: la production d’une fausse conscience religieuse, excessive dans l’émotion, pauvre dans l’esprit, et adressée au service d’intérêts intellectuels, politiques ou sectaires étroits.

Tout le monde peut émettre une fatwa avec la presse d’un bouton, expier, être interdit, analysé et criminalisé dans des calamités et des dilemmes sociaux majeurs sans étudier ni examen. Pire, beaucoup de ces personnes répartissent une compréhension superficielle de la religion, consacrent la peur, la vie hostile, cultivent le doute dans tout ce qui est nouveau, et fournit une image sombre de l’homme et du monde, sous la couverture de la défense de la charia.

Les personnes, en raison de la simplicité de la conscience religieuse et du manque de formation critique, sont crues. Au contraire, les pages de ces personnes sont traitées comme des « Coran numériques », dont le contenu ne discute pas, ni partagé. Certains d’entre eux sont sanctifiés car les textes sont sanctifiés, ils sont donc suivis sans question, et leurs paroles sont conservées lorsque les hadiths sont préservés. Ainsi, une nouvelle conscience est formée, mais elle est fragile, falsifiée et dangereuse.

Les moyens de la production de connaissances religieuses ont changé et nous n’avons pas suivi le rythme de cette transformation avec suffisamment de conscience, d’organisation ou de contrôle. Dans le passé, les gens retournaient chez les vrais chercheurs, qui ont passé leur vie en cours et recherche, et vivaient dans des systèmes de connaissances claires. Aujourd’hui, la Fatwa est devenue une marchandise numérique, qui est consommée rapidement, promue à travers des algorithmes concernés par l’interaction, pas la vérité, et préfère exciter la profondeur.

Cette transformation gâche non seulement la compréhension religieuse, mais gâche l’esprit lui-même. Parce que lorsque le bénéficiaire se nourrit d’une fausse conscience, il perd progressivement sa capacité à penser et vit dans un cercle fermé de fatwas en conserve, qui l’abattre de la question, et lui fournit des réponses finales à tout. Il n’a pas besoin de penser, mais seulement avant d’avoir obéi. Ainsi, l’esprit est tué au nom de la religion, et les portes d’Ijtihad sont fermées au nom de « fatwas numériques ».

Ce qui aggrave les choses, c’est que bon nombre de ces pages et sites ne répartissent pas la religion telle qu’elle est, mais plutôt telle qu’elle juge appropriée à ses intérêts. Certains emploient la religion pour servir les tendances strictes conservatrices, dont certaines l’utilisent dans des conflits politiques, et certains publient des fatwas qui consacrent la dépendance de l’autorité, de la secte ou de la pensée salafie solide, ou de la sombre école hostile au pluralisme et à la liberté.

Ainsi, nous nous retrouvons devant un véritable dilemme: non seulement dans le contenu de ces pages, mais dans sa nouvelle autorité. « Sheikh al -darami » est devenu plus fort que l’enseignant, de la famille et de la mosquée traditionnelle. Il augmente les nouvelles générations sur une religion qui n’a pas d’esprit, pas d’esprit, ni de profondeur, mais plutôt d’une version plate, déformée et détaillée sur la taille des idéologies.

Cette fausse conscience ne menace pas la religion seule, mais perturbe plutôt chaque projet de développement. Parce qu’il produit un effrayant, fermé, immergé dans le doute et obsessionnel, et incapable d’initier ou de renouveler. Au lieu de la religion, un motif pour la Renaissance, cela devient un obstacle devant lui. Au lieu de la conscience un moyen de libération, il devient un outil de tutelle, d’endoctrinement et de soumission.

Pour cela, une pause en espèces audacieuse est nécessaire. Pas contre la religion, mais contre ceux qui l’ont kidnappé. Pas contre la conscience, mais contre ceux qui sont faux. Nous devons renouveler le discours religieux de ses racines, pour exposer les plateformes numériques trompeuses, pour rétablir la considération aux vrais chercheurs et à l’islam rationnel rationnel. Nous avons besoin d’une éducation religieuse qui enseigne aux gens comment ils pensent, non ce qu’ils pensent. Et aux médias qui ne transmettent pas la fatwa, mais le met plutôt dans son contexte et en discute avec hardiment.

La religion, lorsqu’elle se transforme en algorithme, perd son essence. Et l’esprit, quand il convient à l’écran, meurt. Et la conscience, lorsqu’elle est remplacée par l’illusion, devient une menace pour son propriétaire et sa société.

Et hors de ce tunnel, ce n’est qu’avec l’esprit critique, avec audacieusement la question, et en retournant à l’essence de la religion: miséricorde, liberté et dignité.

• Muhammad Boufas est un chercheur dans la pensée, la religion et la société



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