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L’or vert qui peut rapporter des milliards au Maroc



Le Maroc se lance à la conquête du marché européen du cannabis médical, avec l’ambition de devenir un acteur de premier plan. Le royaume vise une part de marché significative, entre 10 et 15 %, et compte bien tirer profit de la légalisation croissante du cannabis thérapeutique dans l’Union européenne, où 21 des 27 États membres l’autorisent désormais.

Depuis que le Maroc a légalisé le cannabis médical en 2021, les investissements affluent, attirant près de 200 entreprises dans ce secteur en pleine expansion. La Fédération marocaine de l’Industrie et de l’Innovation Pharmaceutique prévoit d’ailleurs des revenus annuels pouvant atteindre 6,3 milliards de dirhams d’ici quatre ans, si le pays parvient à atteindre ses objectifs de parts de marché en Europe.

La première exportation de résine de cannabis à faible teneur en THC vers la Suisse, réalisée au deuxième trimestre de cette année, marque un tournant décisif pour le Maroc. Même si les quantités exportées restent modestes pour le moment, cette opération suscite un véritable engouement et témoigne des grandes attentes des entreprises marocaines du secteur.

A lire : Appel à réhabiliter la beldiya, une variété de cannabis marocain

L’entreprise pharmaceutique Sothema, par exemple, a déjà mis au point une quinzaine de médicaments à base de cannabis destinés à soulager les douleurs liées à des maladies graves telles que le cancer, la sclérose en plaques ou l’épilepsie.

Mais le chemin vers le succès est semé d’embûches. L’industrie marocaine du cannabis doit relever plusieurs défis, notamment sa dépendance aux graines importées et les aléas climatiques, comme les conditions météorologiques extrêmes qui ont affecté la première récolte légale.

Pour faire face à ces difficultés, l’Agence Nationale de Régulation des Activités Relatives au Cannabis (ANRAC) travaille activement à la certification de la variété locale de cannabis “beldia”, réputée pour sa résistance à la sécheresse. Cette initiative pourrait permettre au Maroc de réduire sa dépendance aux importations et de mieux s’adapter aux contraintes climatiques.



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