Les quatre partis de l’opposition envisagent de déposer une motion de censure contre le gouvernement dirigé par Aziz Akhannouch depuis octobre 2021. «Cet exercice politique et démocratique relancera le débat national, actuellement en berne, et mettra le gouvernement face à ses responsabilités», déclare le secrétariat général du PJD dans un communiqué publié ce dimanche. Pour justifier cette initiative, le parti a notamment souligné «l’incapacité de l’exécutif à respecter les engagements pris dans le programme gouvernemental».
Cette démarche a cependant peu de chances de déstabiliser le cabinet Akhannouch. En effet, le Mouvement populaire, l’USFP, le PPS et le PJD ne disposent que de 100 députés à la Chambre des représentants (sur un total de 395 sièges), face à la majorité absolue détenue par les trois partis de la coalition gouvernementale : le RNI (102 sièges), le PAM (87) et l’Istiqlal (81). Cette solide majorité parlementaire est renforcée par le groupe formé par l’Union constitutionnelle et le Mouvement démocratique et social, assurant au gouvernement une protection contre toute motion de censure.
Il est à noter que les partis de l’opposition n’ont même pas constitué de commissions d’enquête parlementaires concernant le diesel russe et les aides gouvernementales aux importateurs de moutons et de vaches, conformément à l’article 67 de la Constitution, qui requiert 131 députés. «Les commissions d’enquête peuvent être créées à l’initiative du Roi ou à la demande du tiers des membres de la Chambre des représentants, ou du tiers des membres de la Chambre des conseillers», précise le texte.