Après la reconnaissance de la souveraineté du Maroc sur le Sahara par la France, le porte-parole du secrétaire général de l’Organisation des Nations unies, Shéphane Dujarric, a été questionné sur les éventuels effets de ce changement sur «l’approche de l’ONU» dans son traitement du dossier. Lors du point de presse quotidien, le responsable onusien a affirmé, mardi, que l’ONU poursuivrait ses efforts «conformément aux résolutions du Conseil de sécurité». «Nous avons vu ces informations sur la lettre transmise par le président français au roi du Maroc concernant la question du Sahara occidental», a assuré Dujarric.
Dans le même contexte, l’Union européenne s’est alignée sur la position de l’ONU. Mercredi, le porte-parole des Affaires étrangères de l’UE, Josep Borrell, a affirmé le soutien continu des Vingt-sept à l’ONU, «pour poursuivre le processus politique visant à parvenir à une solution juste, réaliste, pragmatique, durable et mutuellement acceptable à la question du Sahara occidental». Dans ce sens, il a souligné que cette solution devait être «conforme aux résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU».
Par son changement de position, la France est devenue le deuxième Etat membre permanent du Conseil de sécurité, après les Etats-Unis en 2020, à reconnaître la marocanité du Sahara. Coïncidant avec la Fête du trône, un message du président Emmanuel Macron au roi Mohammed VI a souligné que «le présent et l’avenir» de cette région s’inscrivaient «dans le cadre de la souveraineté marocaine». En conséquence, Paris «entend agir en cohérence avec cette position à titre national et au niveau international», a-t-il affirmé.
A la suite de cette annonce officielle, l’Algérie a décidé de retirer son ambassadeur de Paris, avec effet immédiat.