Dans son rapport annuel pour 2023, le Conseil justifie cette hausse par « le lancement de plusieurs grands projets publics principalement liés à l’organisation d’événements sportifs continentaux ou mondiaux, ou à des plans de développement nationaux ou régionaux », soulignant la nécessité « d’aligner l’investissement public sur les objectifs stratégiques définis au niveau national dans ce domaine » afin d’« augmenter la part de l’investissement privé à hauteur des deux tiers de l’investissement total d’ici 2035 ».
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Le rapport, présenté au roi Mohammed VI, renseigne que « la dynamique des investissements internes et étrangers en 2023 visait à rattraper le déficit enregistré en 2022 et à mieux contribuer à la croissance en mobilisant des investissements productifs favorisant la croissance et créateurs d’emplois », l’objectif étant « de doubler la part des investissements privés dans les investissements totaux à hauteur des deux tiers » à travers un « renforcement de la dynamique des investissements reposant sur des capitaux privés nationaux ou étrangers ».
Le Conseil note en outre « un rebond relatif du volume de l’investissement interne par rapport au niveau enregistré en 2022 », atteignant « 367 milliards de dirhams contre 363 milliards de dirhams en 2022, soit une augmentation de 1,3 % », précisant par ailleurs que l’investissement privé, lui, « se heurte à des obstacles structurels importants, en particulier en ce qui concerne l’accès au financement et la disponibilité du foncier ».
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Le rapport évoque à ce propos les « dispositions du nouveau pacte d’investissement, qui propose de corriger ces déséquilibres en permettant aux très petites, petites et moyennes entreprises d’accéder aux incitations sur un pied d’égalité, et en facilitant l’accès des investisseurs à des offres foncières accessibles », rappelant que la dynamique de l’investissement public « répond à l’objectif général d’amélioration du climat des affaires, notamment en ce qui concerne la simplification des procédures ».
« Cette réforme a franchi une nouvelle étape avec le lancement du Fonds Mohammed VI pour l’investissement » et dont le plan d’action 2023-2025 « prévoit une enveloppe totale de 120 milliards de dirhams pour la réalisation d’investissements productifs et durables ». Le document souligne aussi l’adoption de plusieurs textes législatifs, « incluant notamment la mise en place de mécanismes de gouvernance et de contrôle financier de l’État sur les institutions et entreprises publiques ».