En campagne contre les tomates marocaines exportées en Espagne, le Coordination des organisations d’agriculteurs et d’élevage (COAG) a dénoncé la présence sur les étalages de cargaisons en provenance du Sahara, étiquetées comme produit du Maroc. Dans une déclaration, l’organisation a annoncé une prochaine réunion avec des responsables de l’Union européenne, pour exiger l’application de la décision de la Cour de justice de l’UE (CJUE), concernant le contrôle des étiquettes sur les produits issus des provinces du sud.
En octobre 2024, la CJUE a rejeté les recours de la Commission européenne concernant les accords agricole et de pêche avec le Maroc, incluant le Sahara. La juridiction a ainsi confirmé son arrêt du 29 septembre 2021, dans une affaire opposant la CE au Polisario. Dans ce contexte, la COAG a appelé les Vingt-sept à prendre des mesures contre ce qu’elle considère comme une «concurrence déloyale».
Vent debout contre les échanges économique entre le Maroc et l’Espagne, le lobby agricole espagnol s’est ligué au Polisario, en reprochant aux importateurs de tomates marocaines d’avoir contourné le paiement de 71 millions d’euros de taxes, au cours des cinq dernières années.
En mars dernier, la Commission européenne a pourtant affirmé l’absence de toute fraude fiscale. En réponse à une question écrite de la députée espagnole du Groupe populaire, Carmen Crespo, le commissaire européen à l’Agriculture, Christophe Hansen, a souligné que ces importations respectaient «les termes de l’accord d’association de 2012».