Le rideau tombe sur le procès de l’historien algérien Mohamed Amine Belghit, jugé en première instance. Ce jeudi 3 juillet, le tribunal de Dar El Beïda l’a condamné à cinq ans de prison ferme, rapporte un média officiel. La semaine précédente, le parquet avait requis sept ans de réclusion à l’encontre de cet universitaire.
Depuis le 3 mai, Belghit est incarcéré pour «atteinte à l’unité nationale par un acte visant à porter atteinte aux symboles de la Nation et de la République, délit d’atteinte à l’intégrité de l’unité nationale, et diffusion de discours de haine et de discrimination via les technologies de l’information et de la communication».
Ces accusations font suite à une interview accordée par l’historien à un média des Émirats arabes unis, où il a déclaré que le mouvement amazigh en Algérie serait une «création des services secrets français et sionistes». Le procureur de la République a jugé ces propos «contraires aux valeurs constitutionnelles concernant l’unité du peuple, la souveraineté de l’État et la cohésion sociale».
Pour rappel, Alger héberge, finance et arme le mouvement séparatiste sahraoui (Polisario) qui attaque le Maroc depuis plus de 4 ans.