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L’histoire de la mosquée néogothique de Casablanca

L’histoire de la mosquée néogothique de Casablanca


Casablanca abrite l’une des mosquées les plus singulières du Maroc, une rareté architecturale de style néogothique, en phase avec les conceptions du XVIIIe siècle, généralement utilisées pour les églises. Au cœur du quartier Roches Noires, il s’agit d’une église construite dans les années 1920, reconvertie ensuite en mosquée.

Transformé dans les années 1980, ce joyau architectural en dit long sur l’histoire française de la ville. Avant d’être rebaptisé Al-Qods, le bâtiment était connu sous le nom d’église Sainte-Marguerite. Celle-ci a été érigée pour répondre aux besoins religieux des communautés étrangères, principalement des colons espagnols et italiens, qui ont commencé à investir un quartier nouvellement développé.

L’église a été financée par celui-là même qui a construit Roches Noires : Eugène Lendrat. Il a chargé l’architecte Voisenet de la concevoir. À travers Sainte-Marguerite, Lendrat a cherché à rendre hommage à sa ville au sud-ouest natale en France. L’église a été conçue comme une jumelle de Saint-Martin à Pau.

Le bâtiment original français a été construit au XIXe siècle, dans le style néogothique privilégié par l’architecte Émile Boeswillwald. À Casablanca, Sainte-Marguerite a été inaugurée en 1929. Le nom lui-même est un autre hommage, cette fois à la mère de Lendrat, Marguerite.

Une structure néogothique rare à Casablanca

Un visiteur a décrit l’église comme ayant un plan en croix latine, avec un clocher et une nef sur le côté ouest. La tour de trois étages est couronnée d’une flèche en pierre, avec quatre clochers octogonaux et quatre gargouilles à tête de chien à sa base, bien que ceux-ci aient depuis été supprimés.

Une horloge a autrefois été placée sur trois côtés de la tour au sommet du deuxième étage. L’entrée principale se fait par un porche en arc brisé, qui mène à un portail où de petites colonnes ornées de chapiteaux à feuilles d’acanthe prolongent les arcs.

Encadrant le clocher, deux tours octogonales permettent d’accéder à la chambre des cloches. La nef est soutenue par des collatéraux renforcés par des contreforts. Une frise triangulaire décore l’extérieur. Les collatéraux sont percés de fenêtres en arc brisé, tandis que la nef est éclairée par des ouvertures en forme d’oculus, toutes pourvues à l’origine de vitraux.

Après le départ des Français du Maroc, l’église a été transformée en mosquée. Tous les symboles chrétiens ont été enlevés, mais l’intégrité de ce joyau architectural a été préservée. Aujourd’hui, le lieu est entièrement aménagé en mosquée, où les habitants du quartier se retrouvent cinq fois par jour pour prier.

Par son aspect particulièrement intriguant, la mosquée attire également les visiteurs intéressés par la découverte du patrimoine architectural de la ville.





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