Rassemblés samedi en début d’après-midi devant le centre de détention de Vottem, les manifestants, ayant répondu nombreux à l’appel du Collectif de résistance aux centres pour étrangers (CRACPE), ont dénoncé le placement en détention quasi systématique de migrants en Belgique. Ils reprochent notamment au gouvernement belge les « expulsions à la pelle » vers le Maroc.
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« Depuis la signature d’un accord avec le Maroc en avril 2024, les expulsions de plus en plus violentes se multiplient vers ce pays. Le 18 juin, trois hommes et deux femmes ont été expulsées sur un vol commercial, de Bruxelles à Casablanca, escortées par 28 policiers. Ils ont été ligotés et embarqués violemment à l’arrière de l’avion avant l’arrivée des passagers. Un des hommes présentait à son arrivée des hématomes sur tout le corps et une incisive cassée », dénonce France Arets, la responsable du CRACPE auprès de l’agence Belga.
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Le CRACPE a exprimé ses craintes quant à la politique migratoire de l’Europe au regard de la montée de la droite et de l’extrême-droite. « Plus que jamais, le gouvernement belge veut multiplier les expulsions et les centres fermés, dont un nouveau devrait s’ouvrir à Jumet (Charleroi). En Italie, le gouvernement Meloni a obtenu l’ouverture de deux centres de 3 000 places en Albanie où les migrants venus de la Méditerranée seront directement enfermés. Tout cela est effrayant », développe France Arets.