Le débat sur le transfert au Maroc du contrôle de l’espace aérien du Sahara est relancé en Espagne. Sous couvert d’anonymat, des sources au ministère des Affaires étrangères affirment, en réponse à une question d’un média ibérique, qu’elles n’ont «aucune nouvelle à transmettre» sur ce sujet.
La même prudence a été notée dans la réponse de la société publique ENAIRE, qui gère la navigation aérienne en Espagne, placée sous la tutelle du ministère des Transports. L’entreprise précise qu’«elle ne prend aucune mesure et ne participe à aucune négociation sur le transfert des services de navigation aérienne de l’espace aérien du Sahara occidental au Maroc». Et d’ajouter que «la politique étrangère ne relève pas de sa responsabilité».
Ce débat sur ce sujet a été relancé suite à la déclaration du sénateur Javier Armas, membre d’une petite formation aux Îles Canaries, et proche du Polisario. Il a assuré que «l’Espagne a décidé de céder en catimini l’espace aérien du Sahara au Maroc».
Pour mémoire, le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, avait affirmé que le Maroc et l’Espagne sont en train de négocier le contrôle de l’espace aérien du Sahara occidental. «Il y a un point dans la déclaration conjointe (du 7 avril 2022, ndlr) qui est public et qui porte sur l’amélioration de la gestion et c’est ce que nous faisons». Le point 7 de la Déclaration conjointe maroco-espagnole annonce en effet que des «discussions concernant la gestion des espaces aériens seront engagées» entre les deux pays.