Selon des sources du secteur aéronautique, le ministère espagnol des Transports songerait à prendre cette décision, précisant « qu’il ne s’agit pas d’une cession de l’espace aérien lui-même, mais uniquement de la gestion opérationnelle des services ATS. » Pour le sénateur espagnol Armas González, ce transfert des services ATS reviendrait « à céder le contrôle effectif de cet espace stratégique à Rabat. »
D’après certains observateurs, cette décision traduirait la volonté de l’Espagne d’opérer un changement majeur dans la gestion de la navigation aérienne, et viserait à renforcer sa coopération bilatérale avec le Maroc, un voisin et un partenaire stratégique, et à améliorer la gestion de l’espace aérien du Sahara, en coordination avec les services compétents du royaume.
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La prestation des services ATS prend en compte le contrôle du trafic aérien, l’information en vol et les alertes liées aux situations d’urgence. Elle requiert des infrastructures technologiques de pointe, une maîtrise des normes de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI), et une coordination efficace avec les acteurs régionaux, fait savoir Barlamane.com.
Le Maroc remplit ces conditions, estime-t-on, soulignant que le royaume dispose des ressources et des équipements techniques (SSR, ADS-B et des ATM – Air Traffic Management) pour fournir ces services dans l’espace aérien du Sahara, conformément aux normes de l’OACI. Si la décision de transfert se concrétise, elle confirmerait le leadership du Maroc en matière de navigation aérienne en Afrique.