Des sources proches de l’enquête ont confié à El Faro de Ceuta que les autorités espagnoles étudient la possibilité d’émettre un mandat d’arrêt international contre les occupants de ce narco-bateau, présumés d’origine marocaine. Les six suspects arrêtés au début de l’enquête ont été finalement libérés par le juge d’instruction en charge de l’affaire.
En collaboration avec leurs homologues marocains, les autorités espagnoles ont pu identifier les quatre occupants du bateau qui a causé la mort des deux gardes civils à Barbate le 9 février dernier. Le principal suspect répondrait au nom de Karim, dont l’oncle, Abdellah El Merabet, plus connu sous le nom de « Pus Pus », serait le chef présumé du réseau criminel. Les enquêteurs soupçonnent que ce dernier protège son neveu qui se serait réfugié au Maroc.
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Près de sept mois après ce tragique incident, les enquêteurs ont repêché 61 éléments qui appartiendraient au bateau antidrogue piloté par Karim et qui serait impliqué dans la mort des deux gardes civils. Le 17 mars, ce bateau, un semi-rigide à quatre moteurs, avait été localisé par des agents du Service maritime de la Garde civile de Huelva alors qu’il naviguait à 20 milles au sud de la plage de La Antilla (Huelva).
Les enquêteurs sont convaincus que ce bateau est celui que pilotait Karim dans la nuit du 9 février. Parmi les éléments récupérés, on peut retrouver des fragments de la coque du bateau, des hélices, des pâtes dentifrices, des médicaments, des bouteilles de vaseline, du yaourt, des cagoules, des bouteilles d’eau, un pull, une bouteille de shampoing, des gants, des baskets, des briquets, etc.