Le ministère espagnol de l’Intérieur a interdit, vendredi 27 septembre, à deux euro-députées de Podemos, de visiter les Sahraouis, qui se présentent comme des activistes du Polisario, retenus depuis plusieurs semaines à l’aéroport de Madrid.
«Le gouvernement Sanchez, en plus d’agir comme complice de la dictature marocaine, se comporte de la même manière que le PP (Parti populaire)», a dénoncé Irene Montero. «Le gouvernement Sanchez empêche l’entrée de représentants publics pour vérifier la situation de plus de 30 militants sahraouis et d’une jeune fille malade que le gouvernement veut expulser», a abondé Isa Serra.
La mesure du ministère de l’Intérieur avait déjà frappé les députés Ione Belarra (secrétaire générale de Podemos), Tesh Sidi et Enrique Santiago (tous deux de Sumar). Cette semaine, les députés de la Gauche républicaine catalane et Bildu, ont demandé, dans une proposition de loi non-contraignante, la comparution du ministre de l’Intérieur à la Chambre des représentants pour «expliquer la situation des dix militants sahraouis détenus à l’aéroport de Barajas et la décision incompréhensible de son ministère de les expulser vers le Maroc».
Pour rappel, le gouvernement espagnol avait refusé en mai 2022, d’accorder l’asile à 17 jeunes sahraouis des camps de Tindouf. Une décision qui n’avait pas soulevé de remous.