Le gouvernement espagnol explique aux militaires sa position sur la question du Sahara. Le ministère des Affaires étrangères a adressé une note fixant les lignes directrices que doit suivre tout le personnel de l’armée sur ce dossier, rapporte un média ibérique.
«La position de l’Espagne sur le Sahara occidental est parfaitement connue et conforme au cadre des Nations Unies et à la légalité internationale. Comme l’a souligné le président du gouvernement à l’Assemblée générale des Nations Unies le 25 septembre 2024, l’Espagne est favorable à une solution politique mutuellement acceptable, dans le cadre de la Charte des Nations Unies et des résolutions du Conseil de sécurité», souligne le texte du département dirigé par José Manuel Albares.
«Le travail de la Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO) et de l’Envoyé spécial du Secrétaire général des Nations Unies est fondamental à cet égard et bénéficie du plein soutien du gouvernement espagnol. De la même manière, nous continuerons à soutenir la population sahraouie dans les camps, comme nous l’avons toujours fait, en maintenant notre statut de principal bailleur international d’aide humanitaire dans ce contexte», ajoute le ministère.
La note ordonne la prudence aux militaires lorsqu’ils abordent le Sahara lors de réunions publiques. «Si cette question se pose dans un forum, quelle que soit sa nature, les militaires espagnols éviteront de se prononcer sur ce sujet. S’il est demandé, pour des raisons protocolaires, de donner une réponse, ce sera la suivante : « dans le domaine relevant du ministère de la Défense, il n’y a pas de position spécifique par rapport à cette question ». Et de renvoyer les intéressés potentiels au ministère des Affaires étrangères».
Les militaires espagnols sont invités à «connaître la position officielle mentionnée» dans la note du ministère des Affaires étrangères. Pour rappel, le chef du gouvernement, Pedro Sanchez, avait annoncé le 14 mars 2022, dans une lettre adressée au roi Mohammed VI, son soutien au plan marocain d’autonomie au Sahara occidental.