Le gouvernement espagnol a annoncé, mardi 19 novembre, une réforme visant à faciliter la régularisation des migrants en situation irrégulière. Cette initiative, portée par la ministre de l’Inclusion et des Migrations, Elma Saiz, prévoit de simplifier les démarches administratives pour l’obtention des titres de séjour et de renforcer les droits des travailleurs migrants.
Selon la ministre, cette réforme pourrait permettre la régularisation de 300 000 migrants chaque année au cours des trois prochaines années, contre 210 000 personnes enregistrées dans des démarches similaires fin 2023. La mesure inclut également l’extension de trois mois à un an des visas de recherche d’emploi et la création de nouveaux statuts facilitant l’accès à la régularisation.
L’objectif affiché est autant économique qu’humanitaire. «Divers organismes estiment que l’Espagne a besoin de 250 000 à 300 000 travailleurs étrangers par an pour maintenir son niveau de vie», a rappelé Elma Saiz. Le Premier ministre Pedro Sanchez a également défendu cette politique d’ouverture, se positionnant à contre-courant du durcissement observé dans d’autres pays européens.
L’Espagne, l’une des principales portes d’entrée de l’immigration en Europe avec l’Italie et la Grèce, fait face à une augmentation des arrivées, notamment dans l’archipel des Canaries, où près de 40 000 migrants ont débarqué depuis le début de l’année.