Sous le contrôle opérationnel du Commandement des Opérations de l’armée de terre, ces unités mènent des missions de surveillance et de dissuasion dans la ville autonome. Melilla, comme Sebta ou les îles Chafarinas et le rocher de Velez de la Gomera, sont revendiqués par le Maroc qui considère ces territoires comme des vestiges de la période coloniale. De son côté, l’Espagne soutient que ces espaces font partie intégrante de son territoire.
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Depuis quelques années, le Maroc s’investit dans le renforcement et la modernisation de son armée. Le royaume a acquis d’importants équipements militaires de pointe, dont des avions de combat F-16, des hélicoptères Apache, des systèmes de défense aérienne Patriot et des véhicules blindés auprès des États-Unis, ainsi que des drones de surveillance et d’attaque auprès d’Israël, de la Chine et de la Turquie. Un réarmement qui inquiète l’Espagne.
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Selon El Debate, quatre facteurs expliquent ce réarmement du Maroc. Il s’agit de l’instabilité au Sahel, en proie à des luttes entre groupes terroristes et réseaux de trafics qui cherchent à contrôler cette région, de la crise avec l’Algérie avec la question du Sahara en toile de fond, la volonté du royaume de renforcer son leadership dans la région avec l’aide des États-Unis et de la France, et une participation plus accrue aux opérations militaires conjointes.