Le navire de la marine israélienne INS Komemiut a accosté il y a quelques jours au port marocain de Tanger en provenance des États-Unis à destination d’Israël et est arrivé au port de Haïfa le 16 juin. Le navire s’est arrêté au port de Tanger pour se ravitailler après avoir contacté le Maroc, où l’équipement a été transféré à bord, a précisé le site israélien Globes, ajoutant que le bateau a éteint son transpondeur de localisation pendant le transfert de ravitaillement à Tanger. Selon deux sources indépendantes contactées par Assahifa, INS Komemiut n’est pas un navire de guerre israélien, mais plutôt un cargo qui a traversé les eaux internationales du détroit de Gibraltar, contrôlé par trois pays : le Maroc, l’Espagne et la Grande-Bretagne à travers le territoire de Gibraltar. Les mêmes sources estiment que le navire n’est pas arrivé au port de Haïfa, car l’option la plus proche, si le cargo voulait accoster, serait le port de Gibraltar, qui jouit d’une gouvernance autonome sous la Grande-Bretagne, l’un des alliés les plus proches d’Israël dans la région. Actuellement en guerre dans la bande de Gaza, c’est la destination préférée des navires israéliens, et non le Maroc, avance-t-on.
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Toujours selon ces sources, ces navires n’ont souvent pas besoin d’entrer dans un port pour se ravitailler ou s’approvisionner, car il existe des sociétés privées dans les principaux ports internationaux qui effectuent ces opérations dans les eaux internationales, ce que INS Komemiut a probablement fait. Le navire n’a donc peut-être pas accosté au port militaire de Gibraltar utilisé par les forces britanniques comme base militaire avancée en mer Méditerranée. Selon des sources indépendantes, le navire israélien aurait probablement accosté pendant un certain temps dans le port militaire de Gibraltar ou dans les eaux internationales, avant d’achever sa route vers Israël. S’agissant de l’arrêt par le navire de ses dispositifs de réception et de transmission qui déterminent sa situation géographique, les mêmes sources ont indiqué que cela est dû essentiellement à la réticence de Londres à provoquer de nouvelles tensions internes, la capitale britannique étant témoin ces dernières semaines de nombreuses protestations des droits de l’homme, des organisations et associations l’appelant à ne pas vendre des armes à Israël.